Sa vocation première est d’accueillir et de soigner chaque patient, quels que soient ses moyens, ses ressources, sa provenance. Depuis quelques années, on demande aux hôpitaux publics d’être rentables, et donc de quantifier les soins pour leur impacter un coût. Ainsi, beaucoup ont dû restructurer, fusionner ou mettre la clé sous la porte, voyant les demandes d’économies augmenter ou impossibles à atteindre. Le Premier ministre a enfoncé encore le clou, en imposant à la santé des économies, de l’ordre de 20 milliards en trois ans. De quoi terroriser les hôpitaux publics qui s’assèchent d’année en année.
Le langage courant a même changé : T2A, rentabilité, profits… Le vocabulaire économique est venu enrichir les réunions, au détriment parfois des malades, qui ne demandent pas à être gérés ou administrés, mais soignés. Difficile alliance donc, entre une économie à équilibrer, et des hommes, femmes et enfants à prendre en charge. Deux logiques qui, encore une fois, s’affrontent. Et pendant ce temps-là, les malades ne cessent pas d’être malades…