Traditionnellement, c’est à cette période de l’année que nous formulons nos bonnes résolutions et nos voeux. Il est très difficile de trouver les mots justes, et, parfois, juste les mots. La liberté d’expression a été bassement attaquée au travers d’un journal qui manie le trait et le verbe avec un talent et une dérision dérangeants pour certains. Le choc est indicible. La rédaction est sidérée par la mort violente de ses collègues. S’il n’y avait qu’un seul voeu à prononcer aujourd’hui, ce serait celui-ci : « Plus jamais ça. ».
Face à ces événements, on ne peut que rendre hommage une fois encore au professionnalisme des soignants. Bien sûr, on peut toujours considérer que « c’est normal, c’est leur métier, ils sont là pour ça… ». Mais répondre à de telles urgences, c’est appliquer des procédures vécues souvent comme fastidieuses ou dont l’utilité n’est pas immédiatement perçue. C’est être capable d’installer des structures d’accueil de blessés graves, et de les prendre en charge en nombre, de façon organisée et efficace. C’est rappeler des professionnels pour renforcer les équipes. Comme l’ont souligné les médias, les blessures des victimes d’attentats nécessitent des soins spécifiques car les armes utilisées par les terroristes sont maintenant de véritables armes de guerre. Les équipes ont été là où les blessés en avaient besoin, et, derrière cette apparente simplicité de fonctionnement, vous, les cadres, avez encore oeuvré discrètement pour que tout s’organise et puisse se faire dans le respect de la déontologie professionnelle qui fait honneur au système de santé français.