Objectif Soins n° 240 du 01/11/2015

 

Éditorial

Lise Kipman  

Michèle Lenoir-Salfati a arpenté les allées des Journées nationales d’études du Salon Infirmier mi-octobre et celles de l’AFDS (Association françaises des directeurs des soins). Même si sa venue s’est voulue discrète, nous avons pu, lors de ces deux événements, prendre le pouls de ce qui pourrait être de belles avancées. C’est « une profession que je connais bien », précise-t-elle lors de sa venue au Salon Infirmier. Et d’ajouter qu’elle « y vient tous les ans (…), c’est une façon d’approcher la profession autrement que dans les groupes de concertation que l’on peut mettre en œuvre ». Aller à la rencontre des professionnels est toujours une aventure, une immersion, facilitée par le maillage exceptionnel des différents corps de métiers représentés au Salon Infirmier. Concernant les cadres de santé, Michèle Lenoir-Salfati a insisté sur une notion délicate : « Repérer les managers de talents », faire vivre le vivier de talents de la fonction cadre. Ici, les directeurs des soins en poste auraient un rôle primordial à jouer : repérer et accompagner ces cadres ayant « une véritable appétence » managériale, préconisant ainsi de détecter les futurs directeurs des soins. Pour l’instant, il ne s’agit que de vœux pieux. Il faudra attendre des rencontres entre les différents acteurs de terrain et les instances politiques pour inscrire ces éventuelles mesures dans les GHT (Groupements hospitaliers de territoire). L’automne sera long et vraisemblablement placé sous le signe des revendications. Car les professionnels de santé, pendant que le projet de loi de santé sera examiné en deuxième lecture à l’Assemblee nationale (à partir du 16 novembre), sauront faire entendre leur voix.