En France, la simulation procédurale ne fait que rarement l’objet de recherches scientifiques. Et selon nos prospections, jamais dans le contexte spécifique de la formation initiale infirmière. Avons-nous le recul nécessaire pour évaluer ces nouveaux types de formation ? Quid de l’efficacité de ces méthodes pédagogiques dites de “nouvelle génération” utilisées en formation initiale et/ou continue ?
Avec la réforme des études d’infirmiers de 2009, la philosophie même du cursus de formation infirmière a été profondément modifiée. Ce changement, même si déstabilisant dans un premier temps, associé à l’évolution majeure des techniques et matériels liés à la pédagogie en santé, a permis l’émergence et/ou le développement de nouvelles méthodes pédagogiques.
On peut légitimement penser que c’est la corrélation de différents facteurs (de façon non exhaustive, on retrouve : une volonté politique de développement de la formation par simulation en formation initiale infirmière, le changement de paradigme et enfin le développement de matériels et de technologies spécifiques à la simulation) qui a permis le développement de la simulation au sein des Ifsi. Permettant ainsi à la simulation, comme dans tous les autres domaines de la santé, de prendre un essor conséquent dans la formation initiale infirmière.
Selon le Rapport de mission
La notion de fidélité en simulation en santé est largement étudiée et décrite. On définit couramment ce terme comme « le degré avec lequel la simulation imite la réalité »
Ainsi, la fidélité nécessaire en simulation se situe à des niveaux différents, suivant les publics concernés. De plus, contrairement au niveau requis pour l’apprentissage par des experts, celle-ci peut s’avérer contre-productive pour les étudiants avancés ou novices.
La définition de Le Boterf
• « celle béhavioriste, qui est synonyme de conduite, de comportements structurés en fonction d’un but, action, tâche spécifique, observable et qui repose plus sur des savoirs et contenus de programme »
• « celle qui est synonyme d’une potentialité intérieure, invisible, une capacité générative susceptible d’engendrer une infinité de conduites adéquates à une infinité de situations nouvelles. »
Cette recherche s’est déroulée dans le cadre de la formation initiale infirmière, et plus précisément dans l’acquisition par les étudiants de la compétence 4
L’étudiant sera capable de poser un “gripper” dans une chambre implantable de manière aseptique, sans risque, ni pour lui, ni pour le patient. Tout en assurant une prise en charge globale et personnalisée.
Cette séquence d’évaluation formative s’appuyant sur la pédagogie par simulation s’effectue selon le référentiel proposé par le rapport de la HAS
Vingt-quatre groupes de quatre étudiants (96 étudiants). La durée est de deux heures par groupe. La formation se divise en trois étapes :
• une projection vidéo présente la procédure de pose d’une chambre implantable. Lors de ce cours, les étudiants reçoivent la grille des critères retenus pour la validation finale de cette UE. Ceci afin de développer l’auto-évaluation des apprenants
• une évaluation formative sous forme d’une simulation procédurale en sous-groupe ;...