Formation RAEP ou IFCS, deux voies d’accès au concours de cadre sont désormais possibles. Gilles Desserprit propose une tentative de comparaison.
« En 2014, sur l’Île-de-France, nous avons eu 23 demandes d’équivalence et 11 candidats admis, mentionne Gilles Desserprit, lorsqu’il compare les processus d’accès au concours de cadre de santé. En 2010, nous avions quatre demandes et aucune admission, en 2011 et 2012, une admission, en 2013, huit admissions. »
Depuis 2007, l’accès au statut de cadre est en effet possible via la reconnaissances des acquis de l’expérience professionnelle (RAEP), dans le cadre de la fonction publique d’État et territoriale. « La procédure est mieux connue dans la fonction publique territoriale, mais cela augmente doucement », observe le directeur de l’IFCS de l’AP-HP.
La RAEP repose sur une demande d’équivalence, l’élaboration d’un dossier adressé à un jury, et l’attestation d’une expérience de faisant fonction comme cadre de santé. « Il faut dans les deux cas préparer un dossier, mais celui de la RAEP comprend une présentation de l’ensemble du parcours de formation, une copie des contrats de travail, la dernière fiche de poste et un organigramme présentant sa place dans le service », poursuit Gilles Desserprit. Pas d’examen oral, le dossier est évalué – après un bref entretien – par un jury organisé par la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale qui valide ou non le droit à intégrer le concours sur titre. « Dans cette procédure, lorsqu’un dossier est validé, c’est valable à vie, il n’est pas nécessaire de reprendre la démarche si l’on veut présenter le concours de cadre un an ou cinq après, etc. »
Sans conclure à la supériorité d’un parcours sur l’autre, Gilles Desserprit a simplement observé les différences : un temps de formation et de socialisation spécifique pour les élèves en IFCS qui peut permettre de construire une nouvelle identité professionnelle, mais une procédure plus rapide avec la reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle ; un coût financier moindre pour la RAEP qui pourra séduire les établissements mais pas de diplôme et donc pas d’équivalence de master en perspective… « Dans tous les cas, lors du concours sur titre, il n’est pas fait mention du parcours des candidats, via un diplôme ou une RAEP », a-t-il souligné.