Ces gestes qui sauvent - Objectif Soins & Management n° 244 du 01/03/2016 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 244 du 01/03/2016

 

Actualités

Claire Pourprix  

Formation À la suite des attentats de novembre dernier, et à la demande des préfectures, des formations gratuites aux gestes qui sauvent ont été organisées en février partout en France. Retour sur l’intervention du Centre d’enseignement des soins d’urgence (Cesu) aux Hospices civils de Lyon (HCL).

Ce 6 février, trois sessions d’une dizaine de personnes ont été accueillies au siège des Hospices civils de Lyon par le Cesu 69, le Centre d’enseignement des soins d’urgences du Samu 69. « Le 13 novembre dernier à Paris, tous les personnels de soins ont fait preuve d’une grande solidarité. Ils ont effectué une mission de citoyen pour traiter les patients. Notre rôle aujourd’hui est de sensibiliser les personnes, quelle que soit leur profession, aux gestes qui sauvent pour les amener à adopter le bon comportement en cas d’attaque terroriste. » Olivier Guillemin, praticien urgentiste, directeur médical du Cesu 69, est donc venu avec des collègues pour initier le public ou faire des piqûres de rappel sur les gestes qui sauvent. Comme partout en France en ce mois de février, à l’appel des préfets, les spécialistes se mobilisent pour sensibiliser les Français.

Dans le public, on trouve un jeune d’une douzaine d’années, une cadre d’entreprise privée, une étudiante en première année de médecine ou encore une cadre formateur préparateur en pharmacie… qui ont un niveau de connaissance du sujet très variable. Venus à titre personnel, pour « savoir ce qu’il faut faire », en « raison de l’actualité ».

S’échapper, se cacher, éteindre son téléphone portable, avancer vers les forces de l’ordre les mains en l’air et non en courant les mains dans les poches, savoir comment dégager une personne inconsciente ou encore effectuer un garrot avec les moyens du bord : « Il s’agit souvent de gestes de bon sens, mais lorsque l’on est dans une situation exceptionnelle, de panique, nous n’adoptons pas forcément les bons réflexes », explique le Dr Olivier Guillemin. D’où l’intérêt de les rappeler, à froid.