Objectif Soins n° 246 du 01/05/2016

 

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Marie Lithomme  

Colloque C’est devant une salle intéressée par les questions de la profession que les Rencontres annuelles des cadres se sont déroulées à Paris fin mars. Les séances inaugurales ont permis d’échanger et de répondre aux nombreuses interrogations de l’assistance.

Comment arriver à mieux reconnaître le métier de cadre, son positionnement ? « On nous demande toujours plus avec moins », « on doit toujours appuyer nos demandes »… David Gruson, délégué de la Fédération hospitalière de France (FHF), a joué le jeu des questions réponses et argumenté ses réponses : « La contrainte économique est là. Les efforts d’efficience sont réels. Les cadres sont soumis à des injonctions paradoxales, cela fait partie de la fonction. » Et la salle de répondre : « On observe une dégradation de nos métiers. Cela fait vingt ans que j’exerce… » Si tout le monde s’accorde à dire que le cœur de métier reste bien le soin et l’accompagnement des équipes, il est primordial aujourd’hui de lutter contre l’isolement des cadres qui ne se sentent « pas écoutés ». Ils décrivent également « des valeurs soignantes en recul et une relation de confiance en berne ».

Un virage déjà entamé

La FHF note que tous ces positionnements marquent un tournant déjà entamé depuis quelques temps, et que ces échanges avec le terrain sont indispensables pour « nourrir la réflexion ». À la question de la très attendue réingénierie du diplôme cadre (« Quel calendrier ? Le texte date de 1995 ! Même la formation n’est plus adaptée ») : « Nous en sommes encore au stade de la réflexion… », indique le représentant du ministère de la Santé.

Plusieurs ateliers ont ensuite été proposés aux participants. Entre jeux de rôles et pratiques, débats et questionnements, les participants ont trouvé ici un lieu d’échanges et de partages, et les organisateurs une source intarissable de questions, de leviers pour défendre la profession.