Prévention Le 10 mai, le Conseil économique social et environnemental a rendu un avis sur l’impact du chômage sur les personnes et leur entourage. Il préconise de mieux prévenir et accompagner.
Avec 10,6 % de la population active touchée, le chômage constitue la préoccupation première des Français. Au problème du non-emploi s’ajoute celui de la précarité : 40 % des chômeurs ne reçoivent pas d’indemnité et 50 % d’entre eux perçoivent moins de 500 euros par mois (données de 2014). De plus, constate le Conseil économique social et environnemental (Cese), si les chômeurs conservent des droits en matière de protection sociale, nombre d’entre eux ne les font pas valoir. Le Cese estime que « le chômage est désormais une question de santé publique », dans un avis adopté le 10 mai à l’unanimité. « 10 à 14 000 décès par an lui sont imputables du fait de l’augmentation de certaines pathologies, maladies cardiovasculaires, cancer… (Enquête Suivimax, Inserm). Il multiplie le risque de connaître un épisode dépressif, 24 % des hommes et 26 % des femmes sont ainsi concernés (Dares 2015). Une progression de 10 % du taux de chômage se traduit par une augmentation de 1,5 % du taux de suicide (Bulletin épidémiologique 2015) », détaille-t-il.
La troisième assemblée de la République (Cese) mentionne également que « le regard sur les personnes en situation de chômage doit évoluer et devenir plus bienveillant et objectif. Prévenir les conséquences sociales les plus dévastatrices pour les personnes au chômage et leur entourage suppose de lutter contre une stigmatisation qui nuit à l’exercice légitime de leurs droits, à l’image qu’ils/elles ont d’eux/elles-mêmes et in fine à leur réinsertion même sur le marché du travail ». Il préconise notamment que les politiques publiques, en particulier sanitaires, accompagnent mieux les personnes avant leur retour à l’emploi en développant la prise en charge préventive sur les plans psychique et physique.