Objectif Soins n° 248 du 01/09/2016

 

Promotion de la santé

Marie Luginsland  

Recommandations, conseils, avis… Il est souvent difficile pour les soignants de se retrouver dans la jungle des informations émanant de différentes instances, officielles ou non, tant la promotion de la santé est devenue l’affaire de tous. La reconnaissance institutionnelle du patient experta officialisé de nombreuses associations en matière de prévention et de promotion de la santé. Tandis que les pouvoirs publics eux-mêmes, tirant une leçon des récents scandales sanitaires, rivalisent en communication.

Le 2 mai dernier, trois agences et établissements publics sanitaires, l’InVS (Institut de veille sanitaire), l’INPES (l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) et l’Eprus (Établissement de préparation et de réponse aux urgences) s’unissaient pour créer Santé publique France, la nouvelle agence de santé publique au service des populations.

Un signal fort qui concrétise la volonté de communiquer de manière synchronisée et concertée sur tous les sujets de santé. À l’intention du grand public mais aussi des professionnels de santé.

Cette évolution, résultant des crises sanitaires telles que le scandale du Vioxx mais surtout l’affaire du Mediator, témoigne d’une mutation au sein des institutions. Elles ont compris l’enjeu d’émettre des recommandations pour plus de transparence et davantage de clarté. Il n’en demeure pas moins que les instances émettant des recommandations dans le domaine sanitaire restent pléthores.

Petit tour d’horizon (non exhaustif) entre organismes hexagonaux ou européens, institutionnels, professionnels et associatifs. Entre instances émettant des recommandations aux publics et aux professionnels de santé et celles dont les principaux interlocuteurs restent avant tout les pouvoirs publics.

LES INSTITUTIONNELS FRANÇAIS

Santé publique France

Dédiée à la protection de la santé de la population et à l’expertise du champ sanitaire, cette agence communique sur des données de santé (épidémiologiques, surveillance de l’état de santé des populations et des risques), a en charge la préparation et la réponse aux menaces et le lancement des alertes sanitaires tout comme elle émet des recommandations sur la promotion de la santé, la réduction des risques pour la santé, la prévention et l’éducation accessibles à tout public sur son portail (www.santepubliquefrance.fr). Dans ces missions, Santé publique France s’appuie sur le réseau national de santé publique et les acteurs de terrain pour anticiper et détecter les risques sanitaires, comprendre et améliorer l’état de la santé de la population et promouvoir la santé en agissant sur les environnements et la prévention. Dans près de quinze sites différents dédiés à des sujets aussi vastes que la vaccination, la sexualité, la vieillesse, la nutrition, les addictions ou encore la santé des migrants et la santé mentale, Santé publique France vulgarise les programmes de prévention et met leurs recommandations à la portée de tous.

Des brochures thématiques sont mises à la disposition du grand public et des professionnels de l’éducation et de la santé.

Le ministère de la Santé

Sur son site, le ministère de la Santé réserve plusieurs pages à des recommandations sur des questions de santé courantes (calendrier vaccinal, prévention du suicide, IVG ou encore tabagisme). Cette page est complétée de recommandations sur des thématiques sanitaires d’actualité comme le virus Zika. Par ailleurs, plusieurs onglets sont destinés aux alertes sanitaires, y compris alimentaires.

Direction générale de l’organisation des soins (DGOS)

Placée sous l’égide du ministère de la Santé, la DGOS émet des recommandations à l’intention des pouvoirs publics...