Enquête L’équipe d’anesthésie réanimation de l’Hôpital femme-mère-enfant des Hospices civils de Lyon a mené une étude qui révèle la performance des tablettes numériques pour réduire l’anxiété avant l’anesthésie pédiatrique. Le service ACHA de l’hôpital souhaite en généraliser l’usage.
Pendant huit mois, en 2013-2014, 112 enfants âgés de 4 à 10?ans accueillis par l’équipe d’anesthésie réanimation de l’Hôpital femme-mère-enfant de Lyon ont été répartis en deux groupes : le premier a reçu une dose de sédatif, le second s’est vu remettre une tablette numérique pour jouer pendant vingt minutes avant leur intervention chirurgicale. « L’étude montre que l’efficacité dans la réduction de l’anxiété est aussi bonne avec les tablettes qu’avec une prémédication, et que l’utilisation d’une tablette génère une satisfaction supérieure pour l’enfant et les parents », explique Bérengère Cogniat, anesthésiste. Pour sa part, Sandrine Beudot, auxiliaire de puériculture du service ACHA (Anesthésie et chirurgie ambulatoire), a constaté que « le réveil des enfants qui utilisent une tablette est plus apaisé, ils reviennent aussi détendu qu’ils sont partis au bloc ». Performantes pour réduire le stress péri-opératoire et sans effets secondaires en chirurgie ambulatoire pédiatrique, les tablettes sont un outil efficace pour améliorer la prise en charge du jeune patient, grâce à leur pouvoir d’attraction impressionnant : l’enfant, captivé par son jeu, se laisse conduire au bloc sans pleurs ni réticence, même au moment de la séparation avec ses parents. La prémédication reste préconisée pour les enfants qui en ont besoin. Les décisions sont prises au cas par cas par l’anesthésiste et l’équipe infirmière. Au service ACHA, Marie-Laurence Cavailles et Brigitte Garcin, l’ancienne et la nouvelle cadre du service, et leurs équipes ont déjà déployé de nombreux moyens pour distraire l’enfant pendant son court séjour et dans la salle de pansements : décorations murales ludiques, hypno-analgésie, musique… L’usage des tablettes vient compléter ce dispositif. Pour l’heure, le service ne dispose que de deux tablettes : reste à trouver un financement pour en acquérir d’autres.