Alzheimer De plus en plus de maisons de retraite appliquent la méthode Montessori adaptée aux personnes âgées souffrant de troubles cognitifs. La démarche met en avant les capacités préservées des résidents et redonne du sens au travail des soignants.
Initiée en 1896 par la première femme médecin d’Italie, développée dans des écoles spécialisées au siècle suivant, la pédagogie Montessori insuffle désormais sa “positive attitude” dans les couloirs des Ehpad. C’est le Pr Cameron Camp, éminent neuropsychologue américain, qui, dans les années 1990, a eu l’idée d’adapter cette méthode éducative aux personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer. Suivant la devise “aide-moi à faire seul”, la philosophie Montessori incite à se focaliser sur les capacités préservées du résident, plutôt que sur les troubles et perte d’autonomie causés par la maladie. La personne atteinte de démence est alors considérée non plus comme un malade, mais comme une personne normale souffrant d’un handicap, qu’il faut accompagner dans les difficultés du quotidien. On l’aide à reprendre le contrôle de sa vie.
Une approche “révolutionnaire” qui a conquis en 2010 Didier Armaingaud, directeur médical, éthique et qualité du groupe Korian
(1) La méthode est également déployée depuis cette année dans les établissements du groupe Colisée.
(2) L’organisme de formation AG&D a l’exclusivité en Europe.