Cela faisait bien longtemps qu’on n’avait pas vu tant d’unité dans la mobilisation infirmière… Presque trente ans ! Près d’une vingtaine de syndicats ont appelé mi-octobre à l’unité infirmière, à battre le pavé, à se munir de brassards, à manifester, à se manifester, à se montrer… Le ras-le-bol est donc général : burn-out, groupements hospitaliers de territoire, fermetures de lits, économies en tout genre, difficile encadrement des stagiaires, concurrence des structures (pour les libérales)… Ce qui fédère les infirmiers et infirmières, c’est « un mode de fonctionnement qui entraîne une souffrance profonde chez les professionnels ! », tempête Bruno Huet, vice-président du Syndicat national des infirmiers anesthésistes, interrogé par espaceinfirmier.fr. Des infirmiers et infirmières qui ne se reconnaissent plus dans leur exercice et sont en souffrance. Tous les ingrédients d’une grande grève étaient donc réunis, comme en 1988… Ce mouvement unitaire est en passe de marquer cette fin d’année, d’abord par l’esprit de communion du corps infirmier dans son ensemble et ensuite par son ampleur (dans la rue et dans les services). Les infirmiers(ères), cadres, étudiant(e) s…, toutes spécialités confondues, déçus par l’absence de la ministre lors de leur réception au ministère en fin de manifestation, ont néanmoins entendu les quelques annonces gouvernementales qui devraient se concrétiser dès ce mois de décembre.