Objectif Soins n° 251 du 01/12/2016

 

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Clarisse Briot  

Reconnaissance La 2e édition des Assises nationales des infirmières coordonatrices (Idec) a eu lieu en novembre. Au menu : clarification des missions, amélioration de la formation et des conditions de travail ou encore management d’équipe.

Sujet récurrent chez les Idec, la clarification de leurs missions a alimenté les débats lors des dernières Assises nationales. Un combat dont la jeune Ffidec (Fédération française des infirmières diplômées d’État coordinatrices) compte s’emparer. « Il est essentiel d’établir une fiche de fonctions commune à tous les établissements, a martelé Joëlle Sicard, membre du bureau national. C’est un défi loin d’être impossible. » En l’absence de texte réglementaire, les missions assumées par les Idec varient d’un Ehpad à l’autre. « Certaines m’ont confié contrôler le travail du jardinier ou remplacer le technicien de maintenance.. », a indiqué Karine Leveugle, consultante ayant mené une enquête sur les conditions de travail des Idec. Selon cette enquête, les professionnelles pâtissent de ce manque de reconnaissance aussi au plan salarial. Elles touchent en moyenne 33 000 euros bruts annuels, contre 51 000 euros pour un cadre intermédiaire dans l’industrie, alors qu’elles ont vingt personnes en moyenne sous leur responsabilité, contre onze dans le secteur industriel. De la clarification des missions dépend aussi en partie l’évolution des formations. Les Idec souhaitent être parties prenantes de la construction de ces contenus. La présidente de la Ffidec, Blandine Delfosse, a ainsi annoncé sa volonté d’écrire et de porter le projet d’un DU en gérontologie. Central dans les missions des Idec, le management d’équipe doit aussi l’être dans les formations, a de son côté souligné Yves Clercq, responsable de formation à l’Institut Meslay (Vendée). « Il y a aujourd’hui une carence en management de proximité, a-t-il expliqué. Les directions, prises dans des fonctions globales, s’éloignent du terrain. Ce sont les Idec qui accompagnent les équipes et les familles au quotidien et assument tous les gestes qui apportent du sens au travail. » Et de déplorer que, dans nombre d’Ehpad, les Idec se retrouvent, hélas, « happées par la machine à gestion et les plannings ».