Objectif Soins n° 254 du 01/03/2017

 

Management des soins

Jean-Paul Lanquetin*   Jean-Pierre Burnichon**   Véronique Joguet-Coste***  

Manager, c’est aussi assurer la promotion et le développement de la lecture professionnelle en psychiatrie qui anticipe le travail clinique. Cette proximité avec le terrain, en appui sur le cadre de proximité ou en lien avec les chercheurs en soins, repositionne et remet en avant la place et le travail de documentaliste.

Il y a des rencontres ou des associations qui naissent d’une réflexion, ou plus précisément d’un besoin de réagir face à une orientation tendant à l’homogénéisation et la rationalisation des soins. Lesquelles peuvent s’inscrire dans une course effrénée à la performance et à “l’efficacité” entendu au sens économique stricto sensu. Le besoin de s’enraciner dans ce qui constitue notre tâche primaire, la clinique et le soin, se fait sentir alors plus fortement en termes identitaire et en termes d’exigences de la qualité de nos prestations adressées en direction de nos patients, de leurs proches mais aussi de nos équipes. Cet article s’attache à relever l’approche originale et la collaboration constructive entre le maillage de l’encadrement d’une part et des activités de recherche en soins d’autre part avec l’appui de la documentaliste. L’approche de la lecture professionnelle, la collaboration théorico-clinique, l’invitation à renouer avec une culture de la lecture, le partenariat groupe de recherche-centre de documentation viendront illustrer les facettes de cette collaboration.

ALIMENTER UNE LECTURE PROFESSIONNELLE

Le cadre général des accords de Bologne et le processus licence, master, doctorat (LMD) qui encadre depuis quelques années la profession d’infirmier (ière) doublé de la volonté professionnelle d’introduire dans la relation de soin l’appui de tiers théorique que constituent les ressources documentaires, nous amène à développer une posture de “lecture professionnelle” au sein des équipes.

Apprendre à savoir lire le document

Distante de la lecture loisir ou d’une lecture de travail indifférenciée, la lecture professionnelle est en cours de mutation, due en grande partie à l’évolution des techniques d’information. Cadre de santé et documentaliste doivent s’associer pour entraîner le lecteur à changer son positionnement à l’égard du document. Comme le cite Foucault(1) : « Par une mutation qui ne date pas d’aujourd’hui, mais qui n’est sans doute pas encore achevée, l’histoire a changé sa position à l’égard du document : elle se donne pour tâche première, non point de déterminer s’il dit vrai et quelle est sa valeur expressive, mais de le travailler de l’intérieur et de l’élaborer : elle l’organise, le découpe, le distribue, l’ordonne, le répartit en niveaux, établit des séries, distingue ce qui est pertinent de ce qui ne l’est pas, repère des éléments, définit des unités, décrit des relations. »

Pour Hochon et Evrard(2), la “lecture professionnelle” se veut « une lecture pouvant s’inscrire sur le long terme, un parcours individualisé, une lecture attentive d’inspection et d’observation “scrutative” principalement des contenus, une lecture d’exploration et une lecture pouvant engendrer une importante activité de rédaction ».

Le cadre de proximité, un relais indispensable

Dans le cadre des activités de soins, cette invitation à une lecture critique peut s’appuyer sur des relais qui participent de cette mobilisation et de cette envie de renouer ou de prolonger cette culture documentaire, au premier rang desquels le cadre de proximité. En effet, la pression du quotidien, l’intensification du travail, la multiplicité des informations et une certaine culture de l’immédiateté ont contribué à éloigner de nombreux soignants d’un lectorat professionnel. Dans notre discipline, laquelle est doublée d’une tradition orale prévalente, les revues sont peu lues, les références plus rarement citées.

CADRE DE PROXIMITÉ UNE FONCTION D’IMPULSION

Le cadre de santé générateur de liens

Le cadre de santé est celui qui structure, mais surtout il est le garant du travail clinique à destination des patients. En lien avec la complexité et les effets de la maladie mentale sur les collectifs de travail, il existe un axe soignant dans son organisation. Seule la permanence de cet ancrage lui permet d’articuler le niveau micro des soignants en relation avec les patients et leurs proches et le niveau méso des responsables locaux dans les institutions et les réseaux. C’est en ce sens qu’il existera toujours une différence fondamentale entre le cadre d’une entreprise et le cadre de santé.

Le point de ralliement de ces deux facettes, celles qui permettent au cadre d’être un élément moteur de son équipe, réside dans leurs articulations. Et on ne peut articuler que ce qui est distinct, mais néanmoins complémentaire.

Un management évolutif

Les préconisations des réformes hospitalières successives entraînent un mouvement de massification (pôle), ainsi qu’un effet structure généré par la taille élargie de ces ensembles. L’évolution du management en lien avec cet élargissement du champ d’action du cadre de santé (cadre de proximité) ne doit pas l’éloigner de la clinique. Cette dernière constitue le sens commun des préoccupations des acteurs de soin. Cette tâche primaire ou raison sociale demeure la finalité de nos établissements de santé.

L’alliance du cadre de santé et du documentaliste

Le cadre de santé, exerçant alors dans un hôpital à la hiérarchisation marquée et à l’organisation pyramidale, va devoir penser sa place et réfléchir à l’animation de ses équipes et définir ses choix stratégiques. Pour limiter les cloisonnements et apporter de “l’extériorité”, cadre de santé et documentaliste organisent une mobilisation documentaire réactive au plus près des centres d’intérêt, des questionnements et des problématiques de travail rencontrés par les équipes de soins. Problématiques cliniques, éthiques, pratiquo-théoriques peuvent être ainsi référencées et étayées.

Cette invitation et cette mise à disposition renouvelée d’une offre de lecture choisie organise un lien de nature organique entre services de soins et centre de documentation. L’entretien et l’alimentation de ce lien permettent de susciter puis de réintroduire l’envie de lire et le recours à une lecture professionnelle introduisant de nouveau la place et la fonction de tiers que peuvent constituer des ressources documentaires adaptées.

De même, les soignants en unités de soins n’ont souvent accès qu’à des informations liées à leur environnement de proximité, essentiellement de type fonctionnel. En favorisant et en stimulant des liens au plus près des besoins, en fluidifiant l’accessibilité aux données, en mobilisant un niveau “macro”, le binôme cadre de santé-documentaliste va contribuer à l’élargissement des frontières géographiques lié à l’accès à une information plus conséquente. Un niveau d’information permettant de se situer, de contextualiser et donc d’affirmer sa participation dans son offre de service.

COLLABORATION EN PSYCHIATRIE

Le développement des compétences infirmières et des autres acteurs de l’équipe pluriprofessionnelle lors des démarches cliniques s’appuie sur une actualisation permanente des connaissances. Elle s’effectue à partir de concepts qui s’articulent avec l’expérience et les savoirs acquis sur le terrain.

L’importance de la collaboration du cadre et de la documentaliste

La documentaliste intervient alors dans cette mise en adéquation, en facilitant et en sélectionnant une recherche documentaire parfois abondante sur un même thème ou, à l’inverse, en aidant à une recherche très spécifique ou une expérience menée dans une structure similaire au niveau national.

Les professionnels de santé assurant des mesures d’accompagnement de type tutoral(3) utilisent un appui documentaire et conceptuel important. L’aide à la recherche ainsi que les conseils pour le choix des documents est une ressource précieuse et bénéfique. Certaines bibliographies peuvent alors être élaborées conjointement avec la commission des tuteurs et mises à disposition collectivement sur des thèmes généraux. Pour exemple, depuis les réformes(4) des études infirmières et du DE (diplôme d’État), une logique soustractive s’est déployée concernant l’enseignement de la psychiatrie et les processus pathologiques. Beaucoup de professionnels arrivent en psychiatrie avec des notions générales : il convient donc de mettre à leur disposition certains écrits et concepts “incontournables” de la profession, notamment les textes essentiels et les fondamentaux de notre spécialité.

Le rythme de travail des équipes laisse peu de temps à la navigation sur le Net ou à la lecture d’articles professionnels. L’intervention de la documentaliste est facilitante à cet endroit, notamment grâce à sa connaissance des sites et des différentes sources d’informations professionnelles dans les domaines concernés.

De même, le cadre de santé, dans l’animation de réunions cliniques, doit pouvoir s’appuyer sur des données fiables, valides et actualisées, ainsi que sur une base conceptuelle diversifiée et adaptée à l’auditoire. Là encore, le rôle et l’investissement réel de la documentaliste lors de ces préparations documentaires apportent une technicité et un gain de temps appréciable dans cette organisation, notamment en termes d’adéquation.

Cadre et documentaliste : quand la dynamique opère

Nous pouvons à ce stade nous rendre compte que ces deux acteurs, documentaliste et cadre de santé, apparaissent au premier plan dans cette dynamique et permettent de rendre opérationnel ce projet de valorisation de l’approche théorico-clinique des soins en psychiatrie.

L’INFO-DOC, UN POSITIONNEMENT STRATÉGIQUE AU SEIN DE L’INSTITUTION

La fonction documentaire s’est développée au cours du XXe siècle principalement selon un modèle d’organisation favorisant la collecte, l’acquisition, le traitement et la conservation des documents. Aujourd’hui, cette technicité autour de la chaîne et du circuit documentaire reste importante, notamment si elle peut être mise en application au sein d’un réseau documentaire ; c’est-à-dire intégrant une base centralisée des notices et un travail partagé au niveau d’un réseau de compétences.

Coopérations

Ces pratiques de coopération permettent non seulement une mise en commun des fonds documentaires respectifs dans le cadre du prêt inter-bibliothèques mais elles ouvrent à un partage des veilles législatives, réglementaires ou concernant les nouveautés et les parutions. De même, elles favorisent les échanges de pratiques et de savoirs. Notons aussi que ces appuis coopératifs permettent aux documentalistes de se consacrer à de nouvelles missions au sein des établissements hospitaliers, pour mieux répondre aux besoins des acteurs de santé locaux.

Le “sur-mesure”

À l’heure d’Internet, de la multiplicité des flux, des nouveaux canaux de distribution de l’information, mais aussi des nouvelles générations et modes de consommation où les pratiques de recherches tendent à être plus autonomes, la documentaliste doit désormais anticiper et adopter une façon novatrice de travailler, afin d’intégrer un nouveau positionnement stratégique au sein de l’institution. L’intérêt est de se rapprocher des usages, d’observer de plus près les pratiques et comportements des utilisateurs, d’accompagner et d’être réactif afin d’apporter des réponses “sur mesure”.

Comme le cite Michel Melot(5) : « Pour réussir cet exercice, la connaissance des lecteurs n’est pas moins nécessaire que celle des livres. » Afin d’identifier les flux d’informations ainsi que les besoins des équipes pluridisciplinaires, il paraît alors indispensable au documentaliste de “sortir” de son centre de documentation pour aller à la rencontre des lecteurs, de participer aux différents projets institutionnels, de travailler en pluri-professionalité afin de favoriser une aide à la décision en fournissant de l’information fiable et sélective. Il apparaît également nécessaire de promouvoir la formation à la culture de l’information numérique. De même, l’accompagnement, l’assistance et le conseil sur les ressources documentaires permettent de favoriser ensuite une recherche plus autonome des lecteurs et des acteurs.

UNE COLLABORATION CHERCHEUR/CENTRE DE DOCS

Il existe un lien naturel entre une activité de recherche, ici de recherche en soins infirmiers en psychiatrie et l’appui sur les ressources d’un centre de documentations. Ce lien naturalisé s’établit sur des prérequis nécessaires à l’investissement d’une activité de praticien chercheur, parmi lesquels un “savoir lire” et son inséparable compagnon, un “savoir écrire”.

La place et le rôle du travail de la documentaliste peut venir impacter favorablement et de manière significative l’acquisition, le maintien et le développement de ces deux savoirs.

Le savoir lire

Le savoir lire s’organise autour de recherches bibliographiques, de sélections thématiques, d’utilisation de mots clés, d’évaluations critiques des discours et de leurs sources, d’appréciation de leurs champs de pertinence. Particulièrement sur les trois premiers points, la connaissance par la documentaliste de nos thématiques d’études facilite et actualise la recension des écrits. Cette vigilance organise une continuité de veille documentaire autour de ces questions. L’approche d’une lecture professionnelle et scientifique est consubstantielle d’une activité de recherche.

Le savoir écrire

Le savoir écrire passe par des écritures préalables, écriture heuristique des notes de recherche, écriture réflexive et écriture d’étapes au fur et à mesure des avancées de la recherche. Mais c’est lors de la phase d’écriture rédactionnelle que l’apport et la collaboration chercheur-documentaliste se font précieux, une écriture rigoureuse qui ne peut s’accommoder d’approximations. Mobiliser et vérifier ses sources, référencer ses citations, contextualiser les documentations, associer et diversifier les apports documentaires, chacune de ces opérations peut s’avérer chronophage sans le concours et la réactivité de la collaboration documentaire, elle-même en relation et en appui sur le réseau Ascodocpsy(6) au maillage performant.

Sans compter que cette préoccupation et cette affinité documentaire peut continuer à “vivre sa vie” sans commande directe de la part du chercheur, ouvrant, ici et là, à des “trouvailles” à la pertinence bienvenue. De même, la recherche clinique, la recherche en soins et la confrontation des données dans l’analyse comparative nécessitent une connaissance actualisée des recherches en cours. L’accessibilité aux données et la réactivité dans leurs mobilisations constitue une ressource incontournable dans le développement des actions de recherche dans le cadre du GRSI (groupe de recherche en soins infirmiers)(7) et de ses activités de publication et de recherche.

CONCLUSION

Redynamiser la pratique clinique, c’est aussi réinterroger dans ce mouvement le “travailler ensemble”. Il s’agit alors de participer à créer un environnement favorable à la centration sur cette tâche primaire. S’appuyer sur le tiers que représente une contribution écrite choisie et sélectionnée avec la documentaliste, en lien direct et synchronique avec une problématique clinique, constitue un vecteur de lectorat.

Le recours régulier à ces collaborations, leurs renouvellements et leurs diversifications contribuent alors à réhabiliter et à promouvoir une culture de lecture/ écriture. Diffuser, relayer, informer, conforter, inviter, recenser les productions locales, favoriser les mises en lien éventuellement avec des auteurs, toutes ces actions collaboratives avec les ressources documentaires participent au management centré sur le travailler ensemble et, au final, à l’enrichissement de la clinique.

L’environnement de l’équipe ne se limite pas aux professionnels de proximité, mais peut alors inciter à développer des curiosités, pour cette forme de l’optimisme, dans une pluralité de travail collaboratif. Ce gain d’extériorité permet de reconsidérer la représentation et l’action qu’une équipe se fait d’elle-même.

Le développement d’une transversalité collaborative signe une addition à l’identité professionnelle et s’éloigne du mirage avec une volonté d’homogénéisation parfois attendue dans nos institutions.

Dans ce cadre, la documentaliste prend sa place au sein même de l’équipe, œuvrant pour l’apport d’une méthodologie et l’amélioration de la réflexion clinique, de même qu’elle prend sa place dans l’appui et la mise à disposition de son concours sur les groupes de recherche en soins.

Ces dimensions s’inscrivent dans un souci d’amélioration de nos exercices professionnels, mais ils intègrent également une dimension de transmission des savoirs. Le travail théorico-clinique, les résultats de recherche en soins doivent demeurer des outils de réflexion pour les nouvelles générations, dites “génération Y” en quête de sens dans leur fonction. C’est dans ce mouvement aussi que s’inscrit la collaboration avec la documentaliste, assistée de l’ensemble de ses collègues, membres du réseau Ascodocpsy.

NOTES

(1) Foucault, Michel, 1969. L’archéologie du savoir. Paris : Gallimard, p. 14

(2) Hochon, J.-C., Evrard, F, 1994. “Lecture professionnelle et gestion personnalisée de documents textuels”. ICO Québec, 1994, vol. 6, n° 1-2, pp. 9-18.

(3) Pour les infirmiers, ce constat concerne aussi bien le tutorat d’apprentissage dans le cadre de la formation initiale que le tutorat d’intégration du nouveau professionnel exercé par un pair expérimenté.

(4) Décret n° 92-264 du 23 mars 1992 modifiant le décret n° 81-306 du 2 avril 1981 modifié relatif aux études conduisant au diplôme d’État infirmier et d’infirmière et arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d’État d’infirmier (legifrance.gouv.fr).

(5) Melot, Michel, 2004. La sagesse du bibliothécaire. Paris : L’œil neuf, 109 p.

(6) Réseau documentaire en santé mentale (www.ascodocpsy.org).

(7) J.-P. Lanquetin et S. Tchukriel sont les auteurs du rapport de recherche sur le rôle propre infirmier en psychiatrie nommé “L’impact de l’informel dans le travail infirmier en psychiatrie”, 29 février 2012, 425 p. (disponible en pdf via le lien raccourci bit.ly/21fVkol).

L’EXPÉRIENCE DU CENTRE HOSPITALIER DE SAINT-CYR-AU-MONT-D’OR

→ UNE DOCUMENTALISTE SUR LE TERRAIN

Au sein du centre hospitalier de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (Rhône), certains échanges se formalisent entre différents services, pour mettre en place des stratégies de partenariat. Ainsi, depuis plusieurs années, la documentaliste sillonne les services de soins, notamment ceux situés sur l’extra-hospitalier. Les idées organisatrices de cette initiative concernent l’accessibilité et la facilité. Cette démarche peu commune a été formalisée afin de mettre en œuvre une des missions du centre de documentation qui est de « favoriser pour tous l’accès à la documentation ». Mais, au-delà de ce rôle facilitant, cette proximité avec les ressources documentaires participe d’un environnement favorable et d’une culture de l’écrit avec son assertion liée à la diffusion d’éléments d’une culture scientifique.

Cette initiative est de façon générale très appréciée par les équipes pluri-professionnelles, d’un point de vue humain en premier lieu, mais aussi pour amorcer et accompagner un travail concerté sur les projets en cours au sein des équipes de soins. Ces rencontres sont donc un double échange et sont l’occasion de présenterles outils mis à disposition, les services proposés, les modalités de fonctionnement… C’est aussi pour l’institution un gain financier de ne pas multiplier et disperser les abonnements pour chaque structure, et éviter la mobilisation et les déplacements des agents jusqu’au centre de documentation.

→ RAPPROCHER LES PROFESSIONNELS

Ce Centre hospitalier, tout comme d’autres établissements de soins psychiatriques, s’organise en pôles géo- démographiques. De nombreuses unités de soins* sont réparties sur un territoire et certaines d’entre elles sont parfois géographiquement excentrées jusqu’à plus de quarante kilomètres des pôles logistiques et administratifs. Indépendamment de l’éloignement, les équipes médicales et soignantes ont la nécessité de s’informer et de se former dans leur pratique journalière et donc d’avoir accès rapidement à l’information, aux revues, livres, supports multimédias du centre de documentation. Les nouvelles technologies, la mise en place d’outils adaptés, l’adhésion à un réseau ainsi qu’un travail concerté facilitent aujourd’hui un rapprochement indispensable. Celui-ci se traduit par différents outils : revue de sommaires, bibliographies spécifiques, recherches documentaires, mise en place d’un blog, adhésion à des bouquets de revues et d’articles… L’ensemble de cette offre limite alors les effets d’un éloignement d’avec le lieu physique du centre de documentation.

* L’établissement compte 33 unités de soins de proximité sur l’ensemble du territoire.