Les élections présidentielles ne sont plus très loin, les programmes s’affinent et la santé est posée sur la place publique. Les professionnels ne s’y sont d’ailleurs pas trompés : le 7 mars, ils sont redescendus dans les rues de la capitale comme en province, en s’adressant à la fois à la ministre de la Santé et aux présidentiables. La profession a marqué, une fois de plus, son mécontentement face aux silences répétés du ministère, face au manque (voire à l’absence) de dialogue, face aux différences profondes entre le terrain et les ambitions politiques. Vouloir marquer son temps, signer son mandat, faire que “quelque chose qui porte son nom reste”… L’ambition ne porte pas toujours les couleurs des maux exprimés par les acteurs, au grand désarroi de ces derniers… Le 7 mars, ils étaient plusieurs dizaines de milliers dans toute la France à exprimer leur mal-être, leur souffrance, leur besoin d’être entendus.
Avec un taux de grévistes de 9 % dans la fonction publique hospitalière, on a dénombré beaucoup plus de manifestants dans les rues de Paris que la fois précédente. Madame la ministre, il vous reste quelques semaines pour entendre les maux des pros, en attendant de passer la main.