Objectif Soins n° 257 du 01/06/2017

 

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Anne-Lise Favier  

Qualité de vie Une étude scientifique parue dans la revue Cancer vient d’établir un lien direct entre survenue d’un cancer et pollution.

Des chercheurs de l’université de l’Illinois viennent de démontrer un risque accru de contracter un cancer lorsque les individus vivent dans des zones polluées. Pour réaliser cette étude d’envergure – 100 000 personnes – les chercheurs se sont appuyés sur des données médicales de 2 700 villes des États-Unis entre 2006 à 2010. Ils ont noté une moyenne de 451 cancers pour l’ensemble de la population évaluée : dans le détail, le taux d’incidence du cancer est globalement augmenté de 10 % lorsqu’il est associé à une mauvaise qualité de l’environnement, que ce soit pour les hommes ou les femmes. La pollution induit bel et bien une augmentation potentielle de l’incidence du cancer. Dans cette étude, ce sont les cancers du sein et de la prostate qui ont démontré des liens parmi les plus forts avec une mauvaise qualité de l’environnement. C’est la première fois qu’une étude de ce type atteste des liens entre pollution et cancer alors même que l’environnement est suspecté depuis longtemps : particules fines, dioxines, pesticides, perturbateurs endocriniens… Que ces substances soient ingérées ou inhalées, elles contribuent au développement de différents cancers, même si, pour le moment, l’étude ne dit pas de quelle manière ces polluants interfèrent sur la physiologie humaine. Les pics de pollution, de plus en plus fréquents, sont donc à prendre en considération par rapport à la prévention, même si, de l’avis des chercheurs, ils seraient moins dangereux qu’une exposition à long terme. De quoi s’attarder sur la qualité environnementale pour prévenir certaines pathologies.