Objectif Soins n° 260 du 01/12/2017
Pour la deuxième année consécutive, la Fondation d’entreprise Adréa* et l’Ifop ont réalisé une enquête sur la fin de vie. L’étude porte cette année sur “les solutions et pistes d’avenir relatives à l’accompagnement des personnes en fin de vie en France”. Les résultats présentés le 14 novembre 2017 mettent en évidence que 93 % des Français estiment primordial de permettre aux patients de vivre selon leur rythme. Presque la moitié des Français pensent que la prise en charge de la souffrance psychique est des plus importantes dans l’accompagnement de fin de vie mais estiment que cet aspect n’est pas bien pris en compte. 47 % considèrent qu’il faut d’autres formes de médecine dans les services accueillant des personnes en fin de vie : sophrologie, aromathérapie, musicothérapie… Alors que l’annonce de nouvelles restrictions budgétaires soulève ici et là des mouvements de contestation des équipes soignantes hospitalières, les cadres de santé se retrouvent encore une fois confrontés à une exigence de qualité attendue et exprimée des patients et de leurs proches. Exigence certes légitime mais qui n’en reste pas moins parfois une vraie gageure face à des impératifs de rentabilité dans des délais de plus en plus contraints d’autant que le gouvernement l’a annoncé : un coup d’accélérateur sera donné au « virage ambulatoire » afin de désengorger les hôpitaux. On est loin du temps choisi par le patient et de l’approche par les médecines douces. Un vrai défi à relever pour les cadres des secteurs concernés…
*https://fondation.adrea.fr/