Objectif Soins n° 261 du 01/02/2018

 

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Claire Pourprix  

Ordre infiermier Élu président du Conseil national de l’Ordre des infirmiers le 11 décembre dernier pour un mandat de 3 ans, l’infirmier marseillais livre ses objectifs prioritaires.

Infirmier en hémodialyse à Marseille depuis plus de 20 ans, Patrick Chamboredon s’est engagé dans l’Ordre national infirmier dès la première heure. Élu départemental puis président du conseil régional de l’Ordre des infirmiers de PACA-Corse depuis 2009, il a postulé une première fois à la présidence nationale il y a 3 ans. Élu président ce début 2018, il succède à Didier Borniche, en poste depuis 2011.

« L’engagement à l’ONI est un moteur pour moi car c’est un organe important pour la valorisation de notre profession, sa reconnaissance et sa montée en compétence, confie Patrick Chamboredon. Mon objectif est d’arriver à fédérer un corps professionnel qui foisonne d’idées et rend un vrai service de proximité à la population. » Le nouveau bureau compte six hommes et six femmes de terrain, répartis sur le territoire et « représentatifs de la diversité de la profession ».

S’ouvrir pour nourrir la réflexion

Il veut faire de l’ONI un véritable catalyseur de tout ce qui peut se faire dans la profession, un organe fédérateur pour servir trois priorités, dès 2018 : la formation, le bien-être des infirmiers et infirmières, le champ de compétences. La création d’une véritable filière en sciences infirmières avec l’intégration à l’université, la mise en place de la pratique infirmière avancée sont des axes majeurs. Patrick Chamboredon tient aussi à promouvoir une profession au cœur de la prise en soins, sur toute la chaîne, dès la prévention : « La profession doit contribuer plus à la politique de santé publique. Je pense notamment que les infirmiers de santé scolaire et de santé au travail doivent jouer un rôle plus important. »

Côté méthode, il entend aller vers les syndicats, organisations professionnelles, étudiants, s’ouvrir à d’autres disciplines pour nourrir la réflexion, et s’appuyer plus fortement sur les échelons décentralisés de l’ONI. Il s’engage à travailler avec les ministères de tutelle, les ordres des autres professions médicales et paramédicales pour faire en sorte que les infirmiers puissent avoir la place qui leur revient, au carrefour du système de soins, et disposer d’un champ d’exercice plus large. Il propose aussi de redynamiser des commissions et d’en créer sur l’entraide et la lutte contre les violences : « Les drames et les suicides que nous connaissons dans la profession posent beaucoup de questions. Nous avons besoin de développer une politique d’écoute, d’entraide pour proposer des mesures et des solutions afin de faire face à l’ampleur de ces problèmes. »