Universitarisation
C’était un rapport attendu : Stéphane Le Bouler, missionné sur la question de l’intégration universitaire des formations de santé, a rendu en février son rapport.
Ce complexe chantier de l’universitarisation a conduit le rapporteur à identifier la nécessité d’évolutions autour de 4 axes : l’interprofessionnalité, le développement de la recherche, les parcours des étudiants et l’ancrage territorial. Pour chacun de ces axes, des objectifs opérationnels ont été identifiés en s’appuyant sur des réalisations existantes et expérimentées par les acteurs. « Les professionnels de santé représentent 1,9 millions de personnes soit 7 % des actifs et tiennent un rôle essentiel dans une société solidaire. La qualité de leur formation est un enjeu pour le système de santé de demain qui doit s’adapter aux évolutions épidémiologiques, aux souhaits de chacun d’être davantage soigné en ambulatoire et à l’exigence d’une meilleure prévention », ont rappelé Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, lors de la remise de ce rapport.
Aujourd’hui, la France reste l’un des rares pays où le paysage de la formation est morcelé : 25 formations aux métiers de santé sont en effet partagées entre les lycées, les écoles, instituts, universités. Dans ce nouveau rapport, Stéphane Le Bouler a défini cinq objectifs prioritaires : simplifier les modalités d’admission dans les formations, rendre possible le recrutement d’enseignants-chercheurs en maïeutique, soins infirmiers et réadaptation ou encore établir un cadre national simplifiant les relations institutionnelles et financières entre les divers acteurs.
Il a également souhaité la mise en œuvre de formations aux nouveaux métiers avec la mise en avant des pratiques avancées infirmières dès la rentrée de septembre 2018 et enfin, la reprise d’une réflexion sur les référentiels.
Un comite de suivi, composé d’une trentaine de personnes, a d’ores et déjà été mis en place : il aura pour rôle d’impulser les concertations sur les mesures techniques permettant que ces objectifs connaissent une déclinaison opérationnelle rapide. Des groupes de travail s’attarderont sur les objectifs transversaux aux différentes filières et les points plus spécifiques de certains métiers « pour une mise en œuvre de certaines mesures à la rentree 2018 et d’un second ensemble à la rentrée 2019 », indique le ministère de la Santé.