Objectif Soins n° 264 du 01/08/2018

 

Actualités

Isabel Soubelet  

Management Pouvoir bouger et connaître les vacances des postes n’est pas toujours aisé dans un établissement de santé et la bourse à la mobilité est un outil qui peut s’avérer précieux.

La bourse à la mobilité est un outil qui permet aux agents qui en ont envie d’explorer de nouvelles choses, de développer leurs connaissances et leurs compétences sans forcément changer de métier, et ce en dehors du champ de la promotion professionnelle, souligne Annick Delpech, directrice des soins au Centre Hospitalier Lucien Hussel à Vienne dans l’Isère. Elle permet de mieux répondre aux demandes des agents. Et dans cette approche, la demande de mobilité, voulue, est source de bien-être pour la personne concernée. » De là à estimer que la bourse à la mobilité est un outil de management pour le bien-être des équipes, il n’y a qu’un pas. Dans tous les cas, elle y contribue. Le Centre Hospitalier Lucien Hussel qui compte 600 lits et emploie 800 IDE, est le principal employeur de la ville. Mais les demandes des professionnels qui souhaitent bouger ne peuvent toutes être exaucées. « Dans l’établissement, la publication des postes se fait au fil de l’eau via notre intranet et également par fiches papier, explique la directrice des soins. Je ne trouvais pas satisfaisant de renvoyer les personnes qui manifestaient leur envie de bouger lors de nos entretiens, sur les postes publiés. Cela générait des déceptions et même des frustrations. C’est ainsi qu’est née l’idée d’une bourse à la mobilité. » Pour que l’outil fonctionne dans de bonnes conditions, il est important de respecter certaines étapes. Dans un premier temps, le projet doit être validé par la direction de l’établissement. Ensuite, il faut établir ce que l’on peut appeler les règles du jeu, à savoir les règles de fonctionnement, les catégories professionnelles concernées (cibler une profession ou ouvrir la bourse à tous les métiers), le calendrier et la périodicité de la bourse à la mobilité (une à plusieurs fois par an), construire un outil de demande uniforme pour les agents, définir les critères d’acceptation ou de refus, et enfin suivre et analyser les évolutions quantitatives et la qualité de vie au travail. Le fait de croiser les courriers afin de recenser les postes qui peuvent se libérer et les agents qui seraient intéressés pour les prendre crée des opportunités. « La bourse à la mobilité est un outil qui apporte de la souplesse et fluidifie les mouvements, elle offre aussi la possibilité de faire du lien entre des personnes qui potentiellement ne se parlent pas », estime Annick Delpech. Reste à embarquer toutes les instances de l’établissement dans la démarche.