Jérôme Cros
Parce qu’il est admis que 50 % des évènements indésirables associés aux soins (EIAS) sont liés à la coopération et la communication, il est essentiel d’en maîtriser les dimensions diverses. Au-delà de ce qui doit être dit, la phraséologie aborde la question du « comment le dire », et répond à une démarche sécuritaire collective.
L’auteur, anesthésiste réanimateur, énonce quelques règles, qui, si elles paraissent évidentes, n’en sont pas moins incontournables pour harmoniser les manières de s’exprimer en situation soignante, et rendre un message efficace : privilégier l’utilisation des chiffres, des unités de mesure adaptées, un vocabulaire précis, et éviter les sous-entendus. Localiser, contextualiser et temporaliser la situation contribuent à la compréhension des propos, alors qu’identifier un patient par le numéro de sa chambre ou le nom de sa pathologie peut être source de confusion.
Ce sont la gestuelle, le ton, le regard qui complètent le message. Quelle que soit sa qualité à l’oral, une trace écrite garantit la cohérence des informations entre des intervenants multiples. Enfin, évaluer la réception du message entre soignants augmente les chances de favoriser la communication avec le patient.
→ Éditions Arnette - Mai 2018