Objectif Soins n° 266 du 01/12/2018

 

CULTURE

Sylvie Gervaise*   Pascale Thibault**  

Charles Leclerc

Le handicap mental influence le regard de l’autre avant même que la personne qui le porte n’ait été vue. Il est l’écran qui nous renvoie notre propre vulnérabilité, nous met mal à l’aise et suscite des réactions trop souvent inadaptées. Les professionnels de santé n’échappent pas à cette tendance, d’autant s’ils ne peuvent reconnaître leurs émotions négatives, ni les exprimer.

Former les soignants à renforcer leur empathie pourrait les aider à décoder les messages que le patient atteint d’un handicap mental a tant de mal à faire passer. Il saurait que les réactions de ce dernier peuvent être contradictoires, pourrait autoriser un proche (éducateur spécialisé, parent) à assister à un soin pour en faciliter le déroulement, anticiper l’organisation du parcours de soins : quelques pistes évoquées par l’auteur, anesthésiste en charge des patients porteurs de handicap mental et devant bénéficier de soins dentaires sous anesthésie générale.

→ Arnette, 2018