Distanciation et situations emblématiques - Objectif Soins & Management n° 267 du 01/02/2019 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 267 du 01/02/2019

 

Recherche et formation

Dossier

Laurent Soyer*   Nicole Tanda**  

Bien que le programme de formation initiale infirmière soit âgé de 9 ans, le concept de « situation emblématique » ne constitue pas un allant de soi. De fait, travaillant conjointement sur le tutorat des stagiaires, il nous a semblé intéressant de revenir sur l'approche pédagogique axée sur les situations emblématiques qui, selon nous, est étroitement liée à un travail de distanciation.

Dans cet article nous aborderons successivement la formation, la réflexivité et la distanciation, les situations emblématiques, et nous proposerons une modélisation du dispositif d'apprentissage axé sur les situations emblématiques.

La formation

Le terme « formation » vient du latin forma, « moule, objet moulé » (1). À l'instar du potier tournant l'argile pour obtenir la forme souhaitée, le formateur, qu'il soit en Ifsi ou professionnel de terrain, se préoccupe de l'apprenant en sachant à quoi il doit le former. La formation s'inscrit dans une perspective de développement humain, elle est de l'ordre ontologique « qui apparaît bien dans le mythe de la genèse où Dieu pétrit l'homme à son image » (2). Le dispositif de formation initiale tel que nous le connaissons, en alternance, est idéal pour relier théorie et pratique. « Du point de vue sémantique, former, c'est transmettre des connaissances avec le souci de développer la personnalité globale et en articulant théorie et pratique » (3). La formation initiale présuppose une certaine virginité en termes de compétences professionnelles et les années de formation initiale constituent la première étape du processus de professionnalisation. Lorsqu'il est question de processus de professionnalisation, il s'agit bien d'une évolution humaine, d'un parcours de vie professionnelle. « On parle de formation lorsqu'il est question d'une intervention qui vise à aider l'émergence d'une réponse comportementale nouvelle » (4). Cette citation de Berbaum peut être interprétée comme une visée behavioriste. Elle peut aussi s'entrevoir dans l'idée de développer un comportement professionnel ancré dans une posture réflexive.

La réflexivité et la distanciation

Que ce soit lors des stages ou des unités d'enseignement en Ifsi, le processus d'apprentissage se fonde sur l'analyse de situations professionnelles. Le développement des compétences est en interdépendance avec la clinique et une prise de recul en regard des situations rencontrées. « Les compétences s'acquièrent dans et autour de mises en situation d'apprentissage sur le terrain. Mais l'apprentissage par l'action ne peut s'accomplir sans une réflexivité » (5). L'infirmière est une professionnelle considérée comme « capable d'agir avec pertinence dans une situation particulière mais qui également comprend pourquoi et comment [elle] agit » (6). Le Boterf évoque une « intelligence des situations », ce qui implique deux niveaux de compréhension : d'une part, celui de la situation de soins sur laquelle le soignant ou apprenti soignant intervient et, d'autre part, celui de sa propre façon de penser, de faire et d'agir pour répondre à cette situation. Dans les deux cas, cette posture réflexive induit « une mise à distance, une prise de recul qui permettent à l'infirmière de ne pas rester au niveau du ``faire pratique'' et de construire sa pratique professionnelle » (7). Prendre de la distance, se distancier, correspond non pas à s'éloigner de la situation, mais à convoquer le panel de connaissances, les questionner et les sélectionner pour répondre d'une manière efficiente à la problématique qui s'offre à l'analyse. En bref, il s'agit de faire des liens entre théorie et pratique en problématisant les situations. Avec la notion de centrage sur la problématisation, la formation est en prise directe avec l'opérationnalité, avec les situations de travail. « Le professionnel n'est pas le savant, il n'est pas l'expert, celui qui saurait toujours ce qu'il faut faire. C'est celui qui sait se poser des questions. Une bonne pratique est toujours une pratique problématisée. Former un professionnel, c'est l'aider à problématiser des situations de travail et non pas lui donner des certitudes » (8).

Les situations emblématiques

Des situations signifiantes

Si nous avons souligné le concept d'« intelligence des situations », c'est en référence à la théorie d'apprentissage socioconstructiviste qui postule que la pensée et la conscience sont déterminées par les activités réalisées avec des congénères dans un environnement social déterminé. « La vraie direction du développement de la pensée ne va pas de l'individuel au social, mais du social à l'individuel » (9). L'approche par les situations emblématiques est une illustration de ce principe puisque chaque service constitue un microcosme social avec ses codes, sa culture et ses valeurs. Les situations emblématiques sont donc intrinsèques à chaque service, c'est-à-dire des situations reflétant les pratiques cliniques les plus représentatives du service. Ces situations emblématiques correspondent aux « situations les plus fréquentes devant lesquelles l'étudiant pourra se trouver » (10) et où les étudiants « construisent leurs savoirs [...], travaillent sur la recherche de sens dans leurs actions »(11). Ces situations emblématiques ne sont pas définitivement définies et méritent une actualisation régulière. Mais s'arrêter à la notion de « fréquence situationnelle » ne suffit pas à conceptualiser ce que recouvre une situation emblématique. Le fondement pédagogique consiste donc, à partir d'un corpus de situations, à extraire celles qui sont les plus signifiantes, autrement dit celles qui feront le plus sens pour l'apprenant.

Pour une distanciation des représentations individuelles

Reprenons le construit sémantique : « situation emblématique ». La première partie du construit porte la focale sur le terme « situation ». Les situations retenues pour un dispositif de formation doivent permettre des apprentissages construits et rapides. « La formation est un dispositif, un construit, un artifice. La situation est dite ``d'apprentissage'', c'est-à-dire qu'elle est provoquée. Les savoirs sont dits ``situés'' : ils sont intentionnellement orientés vers l'accélération du changement du formé » (12). Prenons l'exemple de la réanimation. Bien souvent, l'imaginaire véhicule des représentations de la réanimation comme un service qui « redonne la vie », alors que « la mort fait parfois pour de bon la nique aux soignants » (13). La situation emblématique a notamment pour objectif de provoquer une distanciation des représentations individuelles. En modifiant les représentations, le passage par la situation emblématique aide l'apprenant à élargir sa compréhension des soins, de la profession et en fin de compte de la société et du monde qui l'englobent. Apprendre signifie tacitement comprendre. Soulignons au passage que les programmes de formation initiale infirmier ou aide-soignant s'appuient sur les travaux de recherche en didactique professionnelle, dont la théorie de la conceptualisation dans l'action et le concept de schème (14). Vergnaud (1996) précise qu'une situation présente une dimension fonctionnelle et une dimension conceptuelle. Le schème correspond alors à « une organisation invariante de la conduite pour une classe de situations données » (15).

De l'importance de l'accompagnement

Par ailleurs, se trouver face à une situation engage deux postures, celle d'acteur ou celle de témoin. Dans les deux cas, elle implique l'apprenant puisqu'il vit de près ou de loin la situation. La situation convoque chez l'apprenant une confrontation avec le réel, elle le place émotionnellement en crise psychique (16). « La formation doit provoquer ce travail sur soi et l'accompagner, sans être assuré que certains ``ne passent au travers'' et débouchent sur le marché du travail sans avoir même commencé une ``(re)structuration psychique'' » (17). Il est alors essentiel d'accompagner le changement lié à cette crise pour que, d'une part, l'apprentissage fasse sens pour l'apprenant et, d'autre part, qu'il ne laisse pas une empreinte psychique négative alors que l'objectif est une montée en compétences et une catalyse de la motivation à devenir un professionnel soignant. Une situation emblématique, même si elle se compose d'invariants, est toujours une situation complexe, ne serait-ce que par sa dimension sociologique. « Une situation, c'est aussi des acteurs, des enjeux entre ces acteurs, une inscription dans un lieu, qui en fait quelque chose d'absolument singulier et concret, appartenant au réel et non pas à un monde idéel » (18).

De fait, la situation emblématique doit être accompagnée par l'équipe soignante et plus particulièrement par le tuteur de stage. La posture du tuteur répond à des exigences d'accompagnement : « ``Tuteur'' vient du latin tueri qui signifie ``protéger, garder, veiller, prendre soin, s'occuper de'' » (19), ce qui confère au tuteur de stage un rôle bienveillant de protection vis-à-vis des stagiaires. L'accompagnement de l'apprenant, qui est considéré comme acteur de sa formation, se situe plus précisément dans le registre de la médiation. « Le sujet individuel est l'acteur principal de ses propres apprentissages, par adaptation de ses schèmes et connaissances antérieures aux situations nouvelles, mais en même temps ces apprentissages sont très fortement régulés par l'aide et le regard d'autrui. Cette médiation est très importante » (20).

La symbolique des valeurs

La seconde partie du construit « situation emblématique » nous amène à aborder le terme « emblématique ». Sémantiquement, un emblème correspond à une symbolique. La situation emblématique constitue donc un symbole du service. La symbolique renvoie à plusieurs dimensions. La première symbolique et la plus évidente est celle des valeurs qui font l'identité du service. Arrêtons-nous au passage sur le mot « valeur ». « Étymologie : du latin valor, valeur, dérivé de valere, valoir, avoir de la valeur, avoir de la vertu. La valeur est ce que représente quelqu'un ou quelque chose, quantitativement, financièrement, qualitativement ou symboliquement » (21). En d'autres termes, pour une équipe, définir ses valeurs c'est mettre en évidence ce qui est important pour son service. La recension, puis la formalisation des situations emblématiques d'un service passent de manière incontournable par un temps de distanciation et de réflexion en équipe pour mettre en lumière ses valeurs. Le service va, telle une entreprise apprenante (22), prendre du recul pour donner du sens à sa pratique : « Descendre de son vélo pour se regarder pédaler ». C'est là le travail propédeutique à mener en équipe bien en amont de l'écriture des situations emblématiques.

La symbolique de la culture de service

La seconde symbolique, interdépendante de celle des valeurs, est celle de la culture de service. La culture de service échappe à sa tutelle institutionnelle, qu'elle soit de pôle ou évanouie dans le flou actuel de la mise en œuvre des groupements hospitaliers de territoire (GHT). La culture de service est hautement socioconstructiviste, ce qui en fait une composante fondamentale du dispositif de formation en alternance. « La culture ne s'impose pas mais se construit dans l'interaction sociale. Ainsi, notamment dans le cadre de l'activité professionnelle, la culture ne correspond pas à des modèles comportementaux attendus mais davantage à une co-construction entre professionnels de soins » (23). Symboliquement, le mot « culture » est très proche du mot « soin ». En effet, l'étymologie du mot culture vient du latin « colo, colere, qui signifie ``cultiver'', ``soigner'' la terre » (24). Bâtir des situations emblématiques satisfait implicitement une quête identitaire. Il y a, via l'apprentissage axé sur l'étude des situations emblématiques au sein d'un terrain de stage, en immersion, une transmission d'une culture de service. Pour le stagiaire, porter son attention sur les situations emblématiques d'un service où il effectue un stage, c'est s'engager dans un autre phénomène de distanciation : un processus d'acculturation, dans le sens où il va devoir s'adapter à une culture qui lui est étrangère. Ne retrouve-t-on pas ici une composante de tout projet d'éducation ? « L'éducation, beaucoup plus encore que la transmission des savoirs et des savoir-faire, organisée sous forme d'apprentissages et d'enseignements, est l'expression de la culture d'une société, et, à ce titre, implique des valeurs, une ``vision du monde'', des ``modèles'' implicites souvent inconscients débordant très largement les ``humanités'' de la ``culture cultivée'' » (25).

Pour une pensée réflexive

Avec un apprentissage fondé sur l'étude des situations emblématiques, il faut se rendre à l'évidence que nous nous éloignons de la procédurisation prégnante, inhérente à la gestion des risques et au paradigme du contrôle qui gouverne aujourd'hui nos institutions hospitalières. La situation emblématique constitue une base de questionnement des pratiques, elle crée une source de problématisation, de réflexion éthique. D'un point de vue socioconstructiviste, si les soignants et les apprenants acceptent d'entrer éthiquement en interaction, c'est-à-dire en acceptant d'écouter le point de vue de l'autre et de faire preuve d'une pensée critique, la situation emblématique constitue par essence un état de conflit sociocognitif. Stagiaires et encadrants de stage (maître de stage, tuteur et professionnels de proximité) adoptent alors une posture de praticiens réflexifs. Le concept de praticien réflexif (26) est à relier avec celui de pensée réflexive (27), comprise comme une manière de penser consciente de ses causes et de ses conséquences, en opposition à une pensée spontanée. Cette approche nécessite une co-construction des savoirs par l'enclenchement d'un processus réflexif coopératif, synchronique du développement d'une pensée critique et d'une pensée créative (28, 29), utilisées respectivement pour mieux distinguer, parmi les informations, celles qui sont les plus pertinentes au regard des buts poursuivis, et pour inventer des idées originales qui ont de la valeur.

Modélisation du dispositif d'apprentissage axé sur les situations emblématiques

Nous l'avons esquissé, distanciation et approche de l'apprentissage via les situations emblématiques sont intimement liées et ne s'improvisent pas. Opter pour le déploiement de situations emblématiques demande la construction d'un dispositif d'apprentissage interne au service. Celui-ci n'est pas dichotomique du dispositif de formation initiale en alternance, il en est un prolongement, un satellite opérationnel. Pour fonctionner, ce type de dispositif nécessite pour l'ensemble des acteurs, formateurs en Ifsi et apprenants, ainsi que professionnels de terrain, de conceptualiser de manière limpide et concordante ce qu'est une situation emblématique et comment elle s'ajuste dans une approche socioconstructiviste d'apprentissage. Cette dynamique convoque au moins trois acteurs principaux qui sont le maître et le tuteur de stage ainsi que le référent de stage (formateur Ifsi). Nous proposons ci-dessous une modélisation simplifiée.

Pour ne pas conclure

Le thème principal de cet article est la distanciation en regard des situations emblématiques, au sein du dispositif d'apprentissage en alternance. La construction des situations emblématiques constitue une invitation à la distanciation de l'équipe soignante vis-à-vis de sa pratique. Pour le maître et le tuteur de stage, tout autant que pour le référent de stage, la fonction de formateur se construit également par la réflexion d'équipe, la collaboration terrain de stage/Ifsi, puis la mise en œuvre du dispositif d'apprentissage. Si l'objectif est de tendre à l'autonomisation de l'apprenant, nous aimons à penser que la distanciation liée à l'apprentissage par les situations emblématiques est un bon moyen de s'inscrire dans la durée et dans une posture de formateur-chercheur. « Tenir une posture, savoir en jouer, y être à l'aise, y prendre du plaisir demande du temps, de la durée (...). Pour perdurer ``formateur'' doit se coupler avec une autre fonction : administrateur, gestionnaire, consultant, chercheur... C'est pourquoi tout formateur gagnerait à s'initier à la recherche » (30).

1 Alain Rey, Dictionnaire culturel en langue française, Paris, Le Robert-Sejer, 2005, p. 1120.

2 Michel Fabre, Penser la formation, Paris, PUF, 1994, p. 22.

3 Idem, p. 29.

4 Jean Berbaum, Apprentissage et formation, Paris, PUF, 2005.

5 Marie-André Vigil-Ripoche, « D'exécuter un soin à penser le soin ou de la difficulté à ``mettre en mots'' la pratique infirmière », Recherche en soins infirmiers, 2006, 2 (85), p. 68.

6 Guy Le Boterf, Construire les compétences individuelles et collectives, Paris, Éditions d'Organisation, 2001, p. 8.

7 Marie-André Vigil-Ripoche, ibid.

8 Michel Vial, « Faut-il un référentiel pour déterminer les missions du formateur des personnels de santé », Soins cadres, 2001a, 37, p. 65.

9 Lev Vygotski, Langage et pensée, Paris, La Dispute, 1934, p. 21.

10 Ministère de la santé et des sports, Formations des professions de santé – Profession infirmier – Recueil des principaux textes relatifs à la formation préparant au diplôme d'État et à l'exercice de la profession, Paris, Berger-Levrault, 2013, p. 54.

11 Ministère de la santé et des sports. (2012) Formations des professions de santé Profession infirmier Recueil des Principaux textes relatifs à la formation préparant au diplôme d'Etat et à l'exercice de la profession. Paris : Berger-Levrault. P. 48.

12 Michel Vial, « Faut-il un référentiel pour déterminer les missions du formateur des personnels de santé », Soins cadres, 2001b, 38, p. 63.

13 Marie-Christine Pouchelle, L'hôpital corps et âme. Essais d'anthropologie hospitalière, Paris, Seli Arslan, 2003, p. 20.

14 Gérard Vergnaud, « Au fond de l'action, la conceptualisation », in Jean-Marie Barbier (dir.), Savoirs théoriques et savoirs d'action, Paris, PUF, 1996, p. 275-292.

15 Idem, p. 283.

16 René Kaës, « Le travail psychique en formation », in Jean-Marie Barbier et Olga Galatanu (dir.), Signification, sens, formation, Paris, PUF, 2000, p. 139-150.

17 Michel Vial, « Faut-il un référentiel pour déterminer les missions du formateur des personnels de santé », Soins cadres, 2001a, 37, p. 66.

18 Pierre Pastré, « L'ingénierie didactique professionnelle », in Philippe Carré et Pierre Caspar (dir.), Traité des sciences et des techniques de formation, Paris, Dunod, 1999, p. 409.

19 Guillaume Freund, Grand dictionnaire de la langue latine (T. 3), Paris, Didot, 1855, p. 496.

20 Gérard Vergnaud, Apprentissages et didactiques, où en est-on ?, Paris, Hachette, 1994, p. 6.

21 http://www.toupie.org/Dictionnaire/Valeur.htm

22 Jeanne Mallet, L'entreprise apprenante. De l'organisation formatrice à l'organisation apprenante en passant par les théories de la complexité, Aix-en-Provence, Omega Formation Conseil, 2009.

23 Laurent Soyer, « Développer une compétence interculturelle », Objectif Soins & Management, 2016, 244, p. 30.

24 Félix Gaffiot, Dictionnaire latin-français, Paris, Hachette, 1934, p. 450.

25 Jacques Ardoino et Yves Lecerf, « L'ethnométhodologie et l'alternative des sciences sociales », Pratiques de formation, 1986, 11/12, p. 14.

26 Donald A. Schön, Le praticien réflexif. À la recherche du savoir caché dans l'agir professionnel, Montréal, Québec, Éditions Logiques, 1993.

27 John Dewey, How We Think, Boston, DC Heath & Co, 1933.

28 Matthew Lipman, Thinking in Education, New York, Cambridge University Press, 1991.

29 Matthew Lipman, À l'école de la pensée, Bruxelles, De Boeck Université, 1995.

30 Michel Vial, « Faut-il un référentiel pour déterminer les missions du formateur des personnels de santé », Soins cadres, 2001a, 37, p. 66.