Destinés à tous ceux qui travaillent de près ou de loin avec l'ARS, l'Agora Social Club veut réunir les professionnels de santé tout en favorisant l'intelligence collective.
Début mars, les premiers professionnels de santé du Sud-Est ont pu découvrir l'Agora social club, un réseau social professionnel. Une plateforme quelque part entre Linkedin et Googledocs où il est possible de partager des documents, retrouver des coordonnées, créer un groupe de travail (privé ou ouvert) et être tenu informé des pratiques des acteurs de l'ensemble des champs couverts par l'ARS.
« Nous voulions développer un outil pour favoriser le travail collaboratif », explique Valérie Bourgeois coordinatrice du projet pour l'ARS, « une plateforme unique et sécurisée où les membres sont vérifiés par deux chargés de projet de l'ARS, administrateurs de l'Agora. » L'Agora social club peut être agrégé à l'Intranet des structures, un atout certain tandis que certaines structures bloquent l'accès aux réseaux sociaux.
La page d'accueil redirige vers les derniers faits marquants en matière de santé dans la région et l'accès aux « espaces collaboratifs » gérés par un animateur-membre qui peut faire entrer de nouveaux utilisateurs. « Parmi les espaces collaboratifs, on retrouve des espaces managériaux qui permettent à un encadrant de regrouper ses équipes », précise Valérie Bourgeois. Nathalie Campredon est responsable d'une plateforme territoriale d'appui dans le Vaucluse. Elle s'est emparée de l'outil dès son lancement, notamment pour créer un espace collaboratif lié aux Plateformes Territoriales d'Appui (PTA). Près de 40 membres y sont à présent regroupés. « La PTA possède un groupe facebook mais c'est moins pro. L'Agora permet une veille et d'être au courant de ce que les autres font. Si un travail est déjà amorcé ailleurs, on peut échanger et partager et c'est rassurant que la plateforme soit portée par l'ARS et pas par Mark Suckerberg ! » Sa structure projette d'utiliser la plateforme pour la diffusion de supports vidéo à destination de soignants libéraux.
Aux côtés des professionnels de santé, les associations de patients y voient un endroit pour porter leur voix. « Cela nous permet de rentrer en contact avec des fonctionnaires de l'ARS qu'on ne connaissait pas et d'échanger entre associations d'usagers agréées. », croit Michèle Tchiboudjian, ancienne cadre administrative et représentante d'une association des patients.
Plus d'un millier de professionnel.le.s se sont déjà saisis de ce nouvel outil financé par le gouvernement au titre de la modernisation des pratiques de l'État. Actuellement, la région Sud est la seule à en bénéficier mais l'initiative pourrait s'étendre à d'autres ARS.