L'information est connue de longue date, une grande majorité de français souhaite pouvoir vivre sa fin de vie à domicile. Si les pouvoirs publics ont toujours soutenu ce souhait, les possibilités concrètes de le réaliser sont encore loin d'être effectives.
Parmi les difficultés majeures, l'utilisation des moyens de sédation profonde et continue, possiblement utilisables depuis la loi Claeys-Leonetti de février 2016, restent jusqu'alors réservés au milieu hospitalier. La HAS s'est récemment emparée du problème et a produit des recommandations demandant aux pouvoirs publics de favoriser l'utilisation des médicaments hors AMM permettant d'obtenir une sédation profonde et continue, par des professionnels du domicile. Cette recommandation vise en particulier le midazolam. A cette occasion, la HAS rappelle que les mesures de sédation profonde et continue jusqu'au décès relèvent d'une « décision collégiale » quel que soit le lieu de prise en charge. Rappelons que la loi (1) précise que la décision appartient au médecin, à la suite d'une procédure collégiale. Les recommandations de la HAS ne précisent pas quels sont les acteurs concernés par la concertation en médecine de ville. Les premiers retours des professionnels concernant cette mesure mettent en évidence des avis divergents entre les partisans d'un réel lien entre les équipes de ville et les équipes hospitalières et les tenants de la libre décision en médecine de ville.
Pour en savoir plus : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3151123/fr/patient-en-fin-de-vie-hospitalise-ou-a-domicile-quels-medicaments-et-comment-les-utiliser
(1) Décret no2006-120 du 6 février 2006 relatif à la procédure collégiale prévue par la loi no 2005-370 du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie