Éditorial
Les Soignants éprouvés par la 1re vague de la pandémie de Coronavirus en mars dernier sont confrontés à la 2e vague depuis la rentrée de septembre.
Dans l'intervalle, les congés d'été n'ont pas suffi à restaurer l'énergie des professionnels de santé, exténués par la mobilisation hors norme déployée pour sauver des vies. Les avancées du Ségur de la santé, bien que significatives, ne permettent pas davantage de redonner le moral aux équipes.
Malgré l'effort budgétaire sans précédent consenti, le gain effectif pour les paramédicaux reste en deçà de la moyenne européenne ne leur permettant ni de vivre décemment de leur métier, ni de bénéficier d'une autonomie accrue adaptée aux besoins de la population.
Ils ont été considérés comme des métiers d'utilité sociale ayant permis au pays de survivre durant le confinement, au même titre que les livreurs, caissiers et autres... Cette assimilation simpliste fait fi de la complexité des études paramédicales universitaires, du niveau de diplomation (selon les cas licence, master, doctorat), des contraintes de l'exercice professionnel et de la responsabilité pénale individuelle engagée à tout moment.
En dépit de leur rôle crucial dans cette crise, la voix des paramédicaux reste absente des débats, réflexions et décisions monopolisés par les politiques, les médecins et les experts.
Au-delà des applaudissements de la population, les changements concrets promis et attendus ne semblent donc pas au rendez-vous sur le terrain.
Espérons que cette désillusion ne découragera pas les étudiants ayant rejoint massivement les formations en santé via la plateforme d'inscription universitaire Parcoursup.
La fidélisation des soignants déjà en exercice et le renfort des futurs professionnels en cours de formation sont indispensables au maintien de la santé de nos concitoyens en temps de crise comme en temps « normal ».