Le 1er janvier 2018, la loi imposait un nouvel éventail de vaccins aux nourrissons, passant de trois à onze vaccins obligatoires. Le ministère de la Santé dresse un premier bilan.
Diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, infection à Haemophilus influenza de type b, infection à pneumocoque, méningocoque C, hépatite B, rougeole, oreillons, rubéole : voici la liste des onze vaccins obligatoires pour tout nourrisson depuis le 1er janvier 2018. L'analyse des résultats montre une augmentation de la couverture vaccinale pour tous les vaccins des enfants nés en 2018 par rapport à ceux nés en 2017. L'augmentation est d'autant plus importante que la couverture vaccinale était faible auparavant, ce qui est notamment le cas de la vaccination contre le méningocoque C. Les résultats rendus par le ministère de la santé montrent que globalement cette obligation est bien acceptée par les Français puisque 73,9 % d'entre eux se déclarent favorables voire très favorables à la vaccination en générale et sont 63 % à être pour l'obligation vaccinale, un chiffre qui grimpe à 67 % chez les parents de jeunes enfants de moins de deux ans. Des chiffres qui rassurent les professionnels qui craignaient une défiance grandissante envers la vaccination. Fait important, la pharmacovigilance, en lien avec l'administration de vaccins a fait l'objet d'une attention toute particulière lors de la mise en place de la réforme et n'a pas montré d'alerte particulière, ce qui, selon le ministère de la Santé, confirme la sécurité d'emploi des vaccins utilisés. A la suite du déconfinement, les autorités sanitaires ont mis l'accent sur l'importance du rattrapage des vaccinations non effectuées à cause de la crise sanitaire, à la fois chez les nourrissons mais aussi chez les enfants plus grands, notamment dans le cadre des rappels.