C’est pour faire suite aux témoignages de plusieurs patientes ayant dénoncé des violences gynécologiques et aux accusations de viol qui planent sur un gynécologue parisien que le Collège national des gynécologues et obstétriciens français a décidé de publier une « charte de la consultation en gynécologie ou en obstétrique »*. Ce document rappelle que la consultation répond à certaines règles et devoirs pour les praticiens et ouvre certains droits à la patiente. Par exemple, la charte prévoit que l’accord oral sera recueilli avant tout examen clinique, celui-ci n’étant en aucun cas systématique, notamment pour les premières consultations en vue d’une contraception et en l’absence de tout problème. Elle rappelle que « l’examen peut comporter une palpation des seins, une palpation abdominale, un toucher vaginal avec gant ou doigtier, et l’usage de matériels médicaux tels qu’un spéculum ou une sonde endovaginale. Dans certains cas, le recours à un toucher rectal après explications peut être justifié ». Elle précise que cet examen clinique peut être interrompu à la demande de la patiente à tout moment. Dans le cadre de la formation des futurs soignants, la présence d’un étudiant peut être effective, après consentement de la patiente, lequel est aussi requis si l’examen clinique est réalisé par l’étudiant. Cette charte a également été signée par le Collège des enseignants de gynécologie-obstétrique, le Collège national des enseignants de gynécologie médicale, la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale, la Société de chirurgie gynécologique et pelvienne et la Société française de gynécologie. Elle vise à redonner confiance aux patientes et à rappeler aux professionnels de santé les notions de bienveillance et d’écoute dans les examens cliniques qui touchent l’intimité.