Salon infirmier
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Ce quatrième bloc du programme d’actions que devront réaliser les professions de santé à Ordre était discuté au Salon infirmier, mardi 17 mai.
« C’est la première fois que l’accent est mis, à ce point, sur la santé des professionnels », s’est réjouie Élisa Guises, lors du Salon infirmier 2022. La présidente de la Société de recherche des infirmières puéricultrices (SoRIP) était invitée pour discuter du volet santé personnelle du programme minimal d’actions que devront effectuer, au cours d’une période de six ans, les professionnels de santé à Ordre, pour satisfaire à l’obligation de certification périodique(1).
Le sujet, en soi, n’est « pas nouveau », a rappelé Daniel Guillerm, vice-président du Conseil national professionnel infirmier (CNPI), évoquant la Déclaration de Genève(2) qui, en 1948, « affirmait que les médecins devaient prendre soin de leur santé, de leur bien-être, se former afin de prodiguer des soins irréprochables ». Désormais, c’est gravé dans le marbre pour tous les professionnels de santé à Ordre. Évoquant les problèmes actuels de maintien dans l’emploi des infirmières, le libéral voit dans ce bloc « prendre soin des soignants » de la certification « une brique qui nous permettra d’avoir un système plus performant ».
Si l’obligation s’appliquera à compter de 2023, à ce stade, « On est dans la construction, avec nos instances professionnelles, des référentiels », a fait savoir Évelyne Malaquin-Pavan, présidente du CNPI, qui modérait. La recertification, un graal ? Daniel Guillerm y voit « une opportunité », un « outil qui peut aider énormément », à deux conditions : « 1. Un système de contrôle pertinent ; 2. De vraies contraintes ». Pour lui, ce qui la différencie « d’une usine à gaz, c’est la gouvernance », car cette fois, « il y a une implication extrêmement forte de la profession »(3). Et les associations d’usagers, parties prenantes, sont vigilantes, a souligné Évelyne Malaquin-Pavan.
Surtout, il va s’agir de « se mobiliser pour garder sa compétence santé. Et, lorsqu’on travaille dans une institution, de mobiliser son établissement », interpelle Élisa Guises, la certification étant « prospective ». « Pour soigner les autres, nous devons d’abord prendre soin de nous. Nous avons besoin que les cadres, les employeurs, prennent vraiment cette question au sérieux », abonde Nadine Rauch, présidente du Groupement des infirmiers de santé au travail.