Le Plan interministériel pour l’égalité entre les hommes et les femmes (2023-2027) prévoit la création d’une Maison des femmes dans chaque département. Ces lieux d’accueil regroupent sur un site unique l’ensemble des interlocuteurs auxquels les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles sont susceptibles de faire appel : professionnels de santé, assistantes sociales, officiers de police judiciaire… La première a vu le jour en 2016 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ; on en dénombre désormais 13 en France. Quel est le service médical et social rendu par ces maisons ? Pour l’évaluer, le CHU Dijon-Bourgogne, lauréat de l’appel à projets « Programme de recherche sur la performance du système des soins » (Preps) lancé par le ministère de la Santé et de la Prévention, va coordonner une étude nommée IROND-L. « Nous évaluerons la proportion de femmes en situation de stress post-traumatique au moment de l’accueil puis six mois après la première visite », précise le professeur Marc Bardou, coordinateur scientifique. Prévue pour une durée de 3 ans, l’étude comparera, à compter de début 2024, les effets de la prise en charge coordonnée dans une Maison des femmes, dans un centre médical ou une association, sur la proportion de femmes en situation de stress post-traumatique. Un programme qui fait suite à une première étude sur ce sujet promue par ce même CHU en 2020-2021, dont les résultats seront bientôt publiés.