Un nouvel arrêté, publié le 5 juillet 2024, renforce les exigences de la formation des médecins chargés d'encadrer les étudiants en médecine en France. Ce texte réglementaire, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2025, vise à améliorer la qualité de l'enseignement clinique dispensé aux futurs praticiens.
Cette réforme fait suite à de nombreuses discussions entre les différents acteurs du secteur, notamment les étudiants, les médecins généralistes et les syndicats. L'arrêté précédent, datant de décembre 2021, avait été vivement critiqué pour la brièveté de la formation (10 heures) et son contenu jugé insuffisant. « Après de longues négociations, nous sommes parvenus à un accord qui répond mieux aux besoins de la formation des maîtres de stage », explique le Dr Raphaël Dachicourt, président du syndicat Reagjir. Cependant, des incertitudes subsistent quant au financement de cette formation élargie, notamment pour l'accueil des internes de niveau 2 et des docteurs juniors.
Le nouvel arrêté structure la formation en quatre blocs de connaissances :
- Aspects légaux et pratiques. Ce module fondamental porte sur le cadre réglementaire des stages et les aspects administratifs à maîtriser;
- Pédagogie et accompagnement. Les maîtres de stage seront formés aux techniques d'enseignement et aux méthodes d'accompagnement des étudiants ;
- Spécificités des étudiants de 2e cycle. Ce module est dédié aux particularités de l'encadrement des étudiants en cours de formation initiale ;
- Spécificités des étudiants de 3e cycle. Ce module s'adresse aux maîtres de stage accueillant des internes et des docteurs juniors.
Les deux premiers modules sont obligatoires pour tous les maîtres de stage débutants, à valider dans un délai de 6 mois. Les modules spécifiques pourront être suivis en fonction du niveau des étudiants encadrés. Selon l'arrêté, il est préconisé que la formation soit dispensée sur deux jours maximum, soit une moyenne de 5 heures pour chacun des blocs de connaissances.
La formation peut être dispensée par les universités ou par des organismes agréés par l'Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC). Cette dernière participe au financement de la formation sous certaines conditions.
Cette nouvelle réforme a pour objectif de marquer une avancée significative dans la professionnalisation de l'encadrement des étudiants en médecine. Elle vise à garantir une meilleure qualité de formation et à préparer les futurs médecins à exercer leurs fonctions dans de bonnes conditions. Qui plus est, les maîtres de stage qui le souhaitent pourront également renforcer leurs compétences notamment sur des aspects managériaux, numériques et réglementaires.