Pourquoi faut-il harmoniser les pratiques ? Question fondamentale, qui méritait bien un hors-série, à l’heure où l’on veut placer le patient au centre de la prise en charge. Et l’on s’interroge justement sur le sens et la raison d’être de cette démarche, qui ne saurait conduire à une standardisation du soin. Bien au contraire, il s’agit de s’accorder sur les bonnes pratiques qui ont fait leurs preuves pour mieux appréhender l’individu dans sa singularité, en prenant en compte son contexte de vie, condition sine qua non de la qualité et de l’efficacité des soins. L’enjeu, outre la sécurité des soins, est aussi éthique. Car sur le terrain, ce n’est pas si simple. Les résistances existent, la force de l’habitude l’emportant parfois, et l’accès aux recommandations n’est pas toujours aisé au quotidien. Sont-elles d’ailleurs à jour et fontelles l’unanimité ? Leur élaboration repose majoritairement sur des méthodes conçues pour évaluer l’efficacité des médicaments. Elles apparaissent aujourd’hui limitées face au développement d’autres thérapies prenant en compte le ressenti du patient. Peut-être est-il temps d’élaborer de nouvelles approches ? Pour élargir encore le champ des recommandations et motiver l’adhésion des soignants.