PLURIDISCIPLINARITÉ
DOSSIER
Si, contrairement aux médecins libéraux et pharmaciens, les Idel ne sont pas soumises aux contraintes d’harmonisation des pratiques par l’Assurance maladie, la notion peut les concerner directement, notamment dans le cas des maisons de santé pluridisciplinaires.
Réaliser au moins deux dosages de l’hémoglobine glyquée chez les patients diabétiques, prescrire des traitements de l’asthme ou de l’incontinence urinaire dans le répertoire des génériques, vacciner plus des trois quarts des patients de plus de 65 ans contre la grippe… Voici quelques-uns des objectifs auxquels sont soumis les médecins par l’Assurance maladie au travers de la Rosp
En revanche, ce qui existe déjà pour les infirmières, ce sont les entretiens réalisés par les délégués de la CPAM dans les cabinets. Ces derniers ont notamment pour mission de rappeler aux Idel les recommandations de bonne pratique pour les pansements depuis que la profession a gagné le droit de les prescrire. « Ce n’est pas toujours bien vécu par les infirmières, qui se voient dirigées dans leur pratique quotidienne par des administratifs qui n’y connaissent pas forcément grand-chose et qui se contentent de distribuer des plaquettes », souligne Catherine Kirnidis, présidente du Sniil
Dans ce contexte, l’harmonisation dépasse même la profession infirmière et rejoint une préoccupation des médecins généralistes. « Dans une maison de santé, l’idée est qu’un patient puisse être pris en charge par n’importe quel praticien dans une parfaite continuité des soins, décrit le Dr Sophie Renard, l’un des sept médecins généralistes. Cela passe notamment par un logiciel partagé et une réflexion commune sur les référentiels et les recommandations. » Depuis l’ouverture de la maison de santé, en février 2017, les médecins se réunissent toutes les semaines durant une heure trente pour « apprendre à travailler ensemble ». Maintenant que cette routine est installée, l’équipe veut « essayer de réfléchir de façon pluriprofessionnelle ». Un projet de « dossier domicile partagé », auxquels auraient accès tous les acteurs de la prise en charge du patient, dont les Idel du canton, même celles qui n’exercent pas dans la MSP, est en cours. Mais cette initiative a rarement d’équivalent entre ville et hôpital. « Il n’y a pratiquement jamais de fiche de liaison entre l’hôpital et la ville, déplore Michèle Andrieu. Nous avons la chance d’avoir des médecins disponibles à la MSP pour débloquer les choses. » Cette Idel a décidé de suivre une formation pour prendre un poste Asalée
1- Rémunération sur objectifs de santé publique.
2- Syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux.
3- Haute Autorité de santé.
4- Action de santé libérale en équipe.