Le concours d'entrée des instituts de formation des cadres de santé peut se préparer seul ou via le tutorat et les classes préparatoires. La formation peut être financée par les établissements hospitaliers.

Depuis le décret du 18 août 1995 portant création d’un diplôme de cadre de santé, les instituts de formation des cadres de santé (IFCS) peuvent mettre en place un partenariat avec une université. De cette façon, les stagiaires obtiennent un diplôme « cadre de santé » plus une licence, voire capitalisent un certain nombre d’ECTS (European Credit Transfer System) en vue d’obtenir un master 1. Un nouveau référentiel de formation des cadres de santé devrait bientôt être défini comme suggéré dans le rapport de la mission « Cadres hospitaliers », confiée par la ministre de la Santé à Chantal de Singly (voir bibliographie). Le Cefiec, qui regroupe une grande partie des IFCS, défend la formule « diplôme cadre de santé délivré par l’IFCS + grade de master universitaire ».

Préparation au concours
Avant d’entrer en IFCS, l’aspirant cadre passe par plusieurs étapes. Il peut suivre un « tutorat » auprès des cadres de son hôpital, et devient alors « faisant fonction » de cadre. « Cela permet de vérifier ses motivations, de ne pas être uniquement dans le bachotage du concours, mais de l’aider à préciser son projet » explique Jean-Dominique Faucille, cadre de santé et tuteur au CHI de Clermont-de-l’Oise. La possibilité d’être « faisant fonction » n’est pas encore généralisée, mais de plus en plus d’hôpitaux la proposent. C’est une façon d’augmenter les chances de réussite au concours d’entrée en IFCS. Concours que l’on peut préparer seul ou en suivant une préparation. La « prépa » augmenterait le taux de réussite au concours de 20%. « Elle donne des orientations et permet aux étudiants de savoir à quoi s’attendre pour les épreuves du concours » précise Jean-Dominique Faucille.

Outre les « classes préparatoires », il existe de nombreux ouvrages méthodologiques (lire ici). Le concours comporte une épreuve d’admissibilité, écrite et anonyme, et une d’admission sur la base d’un dossier présenté à l’oral. Une fois admis en IFCS, le stagiaire cadre suit une formation très dense de dix mois (1), au cours de laquelle le théorique et le pratique sont sans cesse en interaction : économie générale, sociologie des organisations, droit, management, psychosociologie… Le tout décliné en TD, en cours magistraux, et validé par un mémoire de recherche et des stages sur le terrain.

Les financements
Le coût de la formation est loin d’être négligeable : entre 8 000 et 11 000 euros. La plupart des étudiants cadres parviennent à se faire financer leur formation par leur établissement, voire la préparation au concours. Jean-Dominique Faucille a été formé à l’IFCS de Sainte-Anne : « On a la possibilité de se présenter à autant de concours qu’on le souhaite, mais mon hôpital finance deux formations.» « La demande de financement rentre dans le cadre de la préparation du projet professionnel, et le dispositif est un peu différent d’un établissement à un autre, enchaîne Joëlle Kozlowski, présidente du Cefiec. Il faut que la formation corresponde à l’institution, à ses besoins en masse salariale. »

Cette année, l’AP-HP a financé la formation de 103 personnes. La démarche prend du temps, car il faut constituer un dossier (plus un autre si l’on veut aussi se faire financer sa préparation) et obtenir l’accord de sa hiérarchie. D’autres stagiaires cadres se font financer leur formation par un OPCA (organisme paritaire collecteur agréé), et un tout petit pourcentage s'autofinance.

Sarah Elkaïm

1- Dans certains IFCS, il est possible de suivre la formation pendant vingt-et-un mois ou plus, sur un mode discontinu, en alternant temps de formation et exercice professionnel.




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