01/12/2010

Qui fait quoi à l’Ifsi ?

Tour d'horizon des fonctions nécessaires au bon fonctionnement d'un institut de formation.

Le directeur de l’Ifsi est un directeur des soins, agent de la catégorie A, recruté sur concours parmi les cadres de santé ayant au moins cinq ans d’exercice. Responsable de la conception du projet pédagogique de l’Ifsi, de l’organisation de l’enseignement théorique et clinique, du contrôle des études, de l’encadrement des formateurs et de la gestion administrative et financière, il préside la commission d’attribution des crédits ECTS, créée par la réforme LMD. Le directeur préside également le jury des épreuves de sélection de l’institut dont il a la charge (il y participe aussi en cas d’examen regroupé pour plusieurs Ifsi), et organise la correction des épreuves. Il est le seul à pouvoir autoriser un étudiant malade à reporter sa scolarité ou à dispenser un étudiant de certaines unités d’enseignement ou de certains stages, après avis du conseil pédagogique. C’est aussi lui qui prend la décision finale d’autoriser un redoublement si l’étudiant a obtenu moins de 30 crédits ECTS au cours de sa première ou deuxième année. À l’échelon régional, les directeurs d’Ifsi peuvent être appelés à participer au jury chargé d’établir la liste des candidats autorisés à passer les épreuves de sélection pour entrer en Ifsi et d’attribution du diplôme d’État.

Les formateurs
sont des infirmiers diplômés d’État ou des titulaires du diplôme d’État du secteur psychiatrique, exerçant depuis au moins cinq ans, diplômés d’un institut de formation des cadres de santé (IFCS). Sans ce diplôme, l’enseignant aura le statut de « faisant fonction de formateur » et disposera de deux ans pour passer le concours. Il est recruté par le directeur, à qui il aura fait parvenir un CV et une lettre de motivation. Il est ensuite intégré à une équipe de formateurs, constituée pour prendre en charge une promotion, à la tête de laquelle se trouve un « formateur coordinateur ». Le formateur participe aux enseignements théoriques et cliniques, au contrôle continu, ainsi qu’à la définition des projets de recherche, dans le cadre du travail écrit de fin d’études (TFE) des étudiants. Au-delà des cours qu’il donne, il doit être capable d’évaluer l’adéquation de la formation dispensée avec les évolutions dans le domaine de la santé, de développer le réseau de partenaires de la formation et d’évaluer les prestations des intervenants. Pour chaque stage(1), un formateur est désigné comme référent de stage, qui sera en liaison avec le maître et le tuteur de stage et aura accès au lieu de stage. C’est lui qui propose la validation du stage à la commission d’attribution des crédits de formation.

Les universitaires. Introduits par la réforme LMD, ils sont chargés de dispenser au moins 75 % des cours compris dans les unités d’enseignement 1 et 2 (sciences contributives au métier d’infirmier). Le contenu de leur enseignement, élaboré en accord avec l’Ifsi, est défini dans ses grandes lignes par le texte publié au Bulletin officiel. Recrutés dans le cadre d’une convention de partenariat entre la région, l’Ifsi et l’université, les universitaires interviennent selon des modalités variables : déplacement en Ifsi, visioconférence (lorsque l’Institut dispose de l’équipement nécessaire), voire formule mixte (intervention d’un pharmacien d’officine avec support de cours élaboré par un docteur en pharmacie, par exemple). Le mode de rémunération n’est pas encore réglé : certains universitaires n’ont en effet pas le droit de toucher de salaire pour des heures de cours données à l’extérieur de l’université. L’universitaire est également responsable de l’examen portant sur son enseignement, et bénéficie parfois du soutien technique de l’Ifsi pour organiser la correction.

Le maître de stage. En général cadre de santé, c’est le responsable et le garant de la qualité de l’encadrement du stagiaire. Il est en relation avec l’Ifsi pendant la durée du stage.

Le tuteur de stage. Responsable de l’aspect pédagogique du stage, il exerce cette fonction de manière volontaire et peut le faire dans un temps limité et sur une zone restreinte à un pôle ou une unité. C’est lui qui évalue l’étudiant dans l’acquisition de ses compétences et remplit le portfolio du stagiaire.

Le documentaliste voit son rôle s’affirmer avec l’essor des technologies de l’information, la réforme LMD et la déclinaison de la formation infirmière en dix compétences (la « compétence 8 » consiste à « rechercher et traiter des données professionnelles et scientifiques »). Sans formation spécifique au soin et à la santé publique, le documentaliste en Ifsi constitue et met à jour le fonds documentaire et les outils de recherche, et effectue lui-même des recherches pour appuyer les formateurs, donne des conseils aux étudiants pour la documentation de leurs travaux. Il peut également gérer le site Internet de l’Ifsi, organiser des journées portes ouvertes et participer à l’organisation de cours multimédia. Certains documentalistes travaillent en réseau avec leurs collègues d’autres Ifsi et partagent leurs ressources entre eux. Le webmaster (dont le poste est parfois cumulé avec celui de documentaliste) est essentiel dans les Ifsi disposant d’un espace numérique de travail (ENT), qui permet de proposer des cours en ligne ou l’accès au dossier de scolarité pour les étudiants. Autre métier parfois couplé avec celui de documentaliste : celui de chargé de communication, investi de la mission de valoriser les productions de l’Ifsi (travaux de fin d’études, travaux de recherche pédagogique, etc.)

Le professeur d’anglais.
Nouveau depuis la réforme de l’universitarisation, il est chargé d’enseigner l’anglais utile aux soins infirmiers et de permettre, ainsi, l’accès des futurs diplômés à la littérature professionnelle, très majoritairement publiée en anglais. Des groupes de niveaux sont constitués pour tenir compte des différences entre les étudiants, qui ne passent pas d’épreuve d’anglais pour entrer à l’Ifsi. Les cours dispensés en faculté de médecine (où l’anglais est obligatoire depuis 1992) peuvent servir à l’Ifsi pour définir l’enseignement des professeurs, de langue maternelle anglaise ou non.

Le secrétaire d’Ifsi ne dispose pas d’une formation spécifique. Il a généralement le grade d’agent ou d’adjoint administratif. Son rôle est central dans le fonctionnement de l’Ifsi : c’est lui qui informe les candidats au concours d’entrée, qui traite leurs dossiers, envoie les convocations et les résultats. Il gère également les inscriptions et les dossiers d’évaluation continue – et théoriquement le « portfolio » des stagiaires. Également dans ses attributions : les dossiers de bourses régionales, d’accident du travail, les indemnités de stage, le remboursement des frais de transport, le paiement des intervenants extérieurs… En tant que lien entre l’Ifsi et l’extérieur, il est un interlocuteur incontournable pendant les stages.

Les appariteurs. Ils sont chargés de la préparation des salles de travaux pratiques et de la maintenance technique des installations pédagogiques. Celles-ci devraient se développer dans les Ifsi choisissant de s’équiper de matériel de visioconférence, notamment pour l’intervention des universitaires.

Les agents de service hospitaliers,
souvent titulaires d’un CAP ou d’un BEP, ayant réussi un concours, sont responsables de l’entretien des locaux de l’Ifsi et des petits travaux.


A.L.G.


1- Au sujet des stages, lire le Guide du stagiaire 2010-2011, Fnesi, Macéo éditions.

Les dernières réactions

  • 20/02/2017 à 11:14
    hophop
    alerter
    Et le statue des adjoints du directeur ??

    Y a aucun statue pour eux, alors qu'ils sont bien présent à l'effectif des IFSI ?

    Merci de votre réponse

    Slts

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