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La rédaction d’Espaceinfirmier fait revivre pendant l’été les cinq grandes thématiques qui ont marqué 2019. Cette semaine, retour sur la collaboration et la coordination. Nous avons sélectionné pour vous trois articles parmi ceux que vous avez préférés, que vous avez le plus lus ou commentés. Découvrez-les !
En binôme ou en équipe, les infirmières et les aides-soignantes offrent une meilleure qualité de soins quand elles travaillent ensemble. Charge alors aux établissements d’organiser leurs services de façon à favoriser cette collaboration.
« Dans mon service, les aides-soignantes sont surchargées. Nous n’arrivons plus à assister au staff, les infirmières y vont seules et nous transmettent ce qui s’y est dit ensuite, entre deux patients, dans le couloir. Dans la journée, chacun travaille dans son coin », regrette Carole Gauvrit. Aide-soignante dans un service de médecine à Libourne (33), elle a vu ses conditions de travail se modifier au cours des dix dernières années. « Auparavant, la collaboration était plus effective, les IDE étaient plus présentes avec nous. Mais le travail s’est intensifié, les techniques de soins et les protocoles médicaux ont évolué et les infirmières sont débordées. »
La loi prévoit, selon l’arrêté du 22 octobre 2005 relatif à la formation conduisant au diplôme d’État d’aide-soignant, que « l’aide-soignant exerce son activité sous la responsabilité de l’infirmier, dans le cadre du rôle propre dévolu à celui-ci », mais aussi qu’il n’effectue que des actes pour lesquels il a été formé lors de son cursus initial (circulaire n° 96-31 du 19 janvier 1996). Ces deux dispositions encadrent la collaboration entre les IDE et les AS, ces dernières venant en appui des premières sur un certain nombre de tâches. « Pendant que je prends les constantes, l’infirmière peut s’occuper de la perfusion. Ensuite, nous réinstallons ensemble le patient et nous pouvons effectuer à deux des massages pour éviter les plaies », décrit Christine Foret, aide-soignante de nuit dans un service de chirurgie dans le Jura.
Pourquoi ce choix ?
La collaboration IDE-AS peut être mise à mal dans un contexte de soins à flux tendu. Cet article, tout en rendant compte des réalités de terrain, restitue des expériences positives qui mettent en évidence l’importance du travail en binôme pour la qualité des soins.
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Pour simplifier la prise en charge de patients complexes, à laquelle participent nombres d’acteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux, le législateur a créé les plateformes territoriales d’appui (PTA). Aujourd’hui, une trentaine de PTA fonctionne, une cinquantaine est en projet. Analyse de leurs missions, illustrées de plusieurs témoignages.
L’article 74 de la loi de modernisation de notre système de santéde janvier 2016prévoit que les Agences régionales de santé (ARS) organisent, sur leur territoire, des fonctions d’appui à la prise en charge des patients relevant de parcours de santé complexes, en soutien aux professionnels de santé, sociaux et médico-sociaux, en concertation avec les représentants des professionnels et des usagers.
Ces fonctions d’appui contribuent à prévenir les hospitalisations inutiles ou évitables ainsi que les ruptures de parcours pour favoriser le maintien à domicile. Les plateformes territoriales d’appui (PTA), financées par les ARS, répondent à une logique territoriale pour un bassin de vie allant en moyenne de 300 000 à 400 000 habitants.
Les professionnels de santé sont de plus en plus confrontés à des patients présentant plusieurs pathologies, parfois associées à des problèmes sociaux, psychosociaux ou économiques. L’objectif des PTA est de leur offrir, ainsi qu’à l’ensemble des acteurs du secteur sanitaire, social ou médico-social d’un territoire, un opérateur accessible par un numéro de téléphone unique, qu’ils peuvent appeler dès lors qu’ils sont en difficulté dans la prise en charge d’un patient complexe, sans distinction d’âge ou de pathologie.
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Au travers des situations de soins, la collaboration est une démarche commune permanente qui améliore la coordination des actes de soins et le parcours du patient.Cette collaboration pouvant être banalisée ou minimisée, il convient de la soutenir par un travail de réflexion institutionnel et des actions d’amélioration : un véritable défi pour le cadre de santé et ses équipes.
La collaboration est l’élément sur lequel repose toute situation de soins. Toutefois, cette notion est régulièrement minimisée, banalisée, voire problématique. L’article propose donc une réflexion sur ce sujet ainsi que des axes d’améliorations qui sont tributaires du diagnostic de situation établi au préalable.
L’objectif étant de prévenir les risques et conséquences d’une mauvaise collaboration et d’améliorer la qualité des soins dans un parcours patient établi (ici, celui de la pédopsychiatrie).
La collaboration, qu’elle soit entre collègues ou entre structures de soins, est l’élément central des prises en soins.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la collaboration interprofessionnelle dans les soins est présente « lorsque de nombreux travailleurs de la santé ayant différentes formations professionnelles offrent des services complets en travaillant avec les patients, leurs familles, leurs soignants et les collectivités, afin de prodiguer les soins de la plus grande qualité possible dans différents milieux d’intervention ». Cette notion reste toutefois complexe et il convient de la penser suffisamment pour éviter d’impacter la qualité des soins. En effet, les risques d’erreurs liées y sont multiples et ces conséquences peuvent être désastreuses tant pour les dynamiques d’équipes que pour les patients. C’est pourquoi son accompagnement managérial doit être pensé de façon adaptée.
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